(1)

Le Toulonnais Yves Miséricordia peint depuis 40 ans, sa première exposition datant de 1973. La Maison du Patrimoine lui consacre une exposition dont certaines toiles sont exposées pour la première fois.

Et la lumière fut

Dans sa précédente exposition à Six-Fours, à la Maison du Cygne en février 2009, Yves Miséricordia jouait sur la lumière et explorait les différentes couleurs du noir, d’où le nom de l’exposition collective « Black is black, noir c’est gris ».
Ici, l’artiste part du blanc de la toile pour retrouver le blanc par un « nettoyage, un travail pour faire émerger la lumière ». Au cours de ce travail d'alchimiste, confie-t-il, « le rouge s’est imposé à moi ».
« Transmutation » est un terme relevant de l’alchimie, de la transformation d’un élément en un autre. Parfois, une toile lacérée laisse apparaître une pointe d’or, « symbole de la lumière ».

Démarche plastique, poétique et philosophique

Yves Miséricordia puise son inspiration dans les « écritures », quelles qu’elles soient. L’œuvre au noir, blanc, rouge imprègne les contes. Blanche neige va du noir au blanc, en passant par le rouge du sang et de la pomme. Le Petit Poucet va de la forêt sombre vers la lumière en surmontant ses ténèbres intérieures. Peintre, mais aussi écrivain, Yves a publié deux essais philosophiques sur les contes.
Il lit beaucoup de poésie et regrette le peu d’intérêt des Français pour ce genre. Il en écrit également. Les mots surgissent en lui et il les retranscrit parfois directement sur la toile. Il reste persuadé qu’il reste des alchimistes. Or, les alchimistes se considéraient des artistes. Lui en est certes un.

Le versnissage a eu lieu en présence de nombreux élus: Dominique Ducasse au centre, Dany Cayol à gauche, Jocelyne Caprile à droite.