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Le 3. juillet 2019 à 06h12

Six Fours Vie de la cité Un hommage sous forme d’engagement humaniste

Le maire Jean-Sébastien Vialatte a tenu à rendre hommage à Simone Veil en ce deuxième anniversaire de la sa disparition en donnant son nom à la salle du conseil municipal de l’Hôtel de ville.

La matinée du 30 juin a débuté par le dépôt de gerbe devant le Monument aux morts avec l’adjointe Dominique Ducasse, présidente du Souvenir français, et l’accompagnement musical de La Philharmonique La Six-Fournaise. Les présents se sont ensuite rendus dans la salle du conseil municipal de l’Hôtel de ville. Avant de dévoiler la plaque commémorative, le maire a rappelé la déportation de Simone Veil à Auschwitz à l’âge de 16 ans, « Où on lui marque pour l’éternité sur le bras le numéro 78651. » Il a résumé son parcours professionnel : magistrate, première femme en 1970 à être élue secrétaire générale du Conseil Supérieur de la Magistrature, ministre de la santé. Il a à ce propos évoqué les attaques dont elle a été objet alors qu’elle défendait la loi qui porte son nom sur l’Interruption Volontaire de Grossesse : « des attaques antisémites d’une violence inouïe, qui démontraient alors que la bête n’était pas morte ! » Elle devient ensuite première Présidente du Parlement, où elle siégera jusqu’en 1993, date à laquelle elle devient Ministre d’Etat, Ministre des affaires sociales, de la santé et de la politique de la ville. Membre du Conseil Constitutionnel de 1998 à 2007, elle rentre à l’Académie française le 20 octobre 2008. Elle repose désormais avec son époux au Panthéon.

Un combat incessant contre l’extrême droite


L’édile s’est ensuite interrogé sur le sens profond du parcours de Simone Veil : « Parce qu’elle a vu de si près ce que la folie des hommes peut engendrer, toute sa vie Simone Veil a défendu du plus profond de son âme les valeurs humanistes de notre pays, le meilleur des valeurs de notre République de Liberté, d’Egalité, de Fraternité. Parce qu’à 16 ans à peine, une idéologie antisémite, raciste, xénophobe l’a plongée dans un univers d’hommes et de femmes décharnés, d’enfants martyrisés, de corps calcinés qui aura vu périr sa mère, son père, son frère et une de ses soeurs, toute sa vie Simone Veil s’est élevée pour combattre l’extrême droite parce que, Mesdames et Messieurs, ne l’oublions jamais les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Rendre hommage à Simone Veil ce matin, c’est poursuivre ses combats et ses engagements sans jamais faiblir ! »

La banalisation, un mal peut-être plus dangereux encore
que la négation


Jean-Sébastien Vialatte a conclu en affirmant son engagement sans faille contre « le poison du racisme, de l’antisémitisme, du rejet de l’autre, de la haine. » Pour cela, une arme, l’enseignement de l’histoire : « Sachez faire preuve de discernement, alors que le temps nous éloigne toujours plus de ces événements, faisant de la banalisation un mal peut-être plus dangereux encore que la négation. L’enseignement de la Shoah n’est pas non plus un vaccin contre l’antisémitisme, ni les dérives totalitaires, mais il peut aider à forger la conscience de chacun et chacune d’entre vous. Il doit vous faire réfléchir sur ce que furent les mécanismes et les conséquences de cette histoire dramatique. »

, le 03 juillet 2019