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Peut-être que ce feuilleton aura une fin, et on l'espère heureuse ou du moins apaisée. On ne reviendra pas sur les différents sujets de discorde et les polémiques, encore moins savoir qui a raison ou à tort, chacun ayant eu l'occasion d'exposer ses arguments.
Christian Arnaud et Eliane Cayol ont donc eu une entrevue samedi matin avec l'élu André Mercheyer. Ils lui ont d'abord présenté une lettre du secrétaire général de la FFR (Alain Doucet) qui a répondu à leurs questions, disant notamment que "le rc six-fournais peut remplir ses obligations sportives par le biais d'un rassemblement", qu'aucun règlement en cours ou texte nouveau n'obligent les deux clubs à fusionner, et qu'en cas de fusion, toute éventuelle liquidation judiciaire s'appliquerait sur l'ensemble des composantes de l'association. André Mercheyer n'a pas voulu réagir immédiatemment à ce courrier, s'en tenant aux dires du comité côte d'azur précisant que "les deux clubs étaient en danger".
Mais, en nouveauté, un membre du Pays six-fournais (Michel Gabriel) a rencontré vendredi soir une partie de l'équipe dirigeante pour un début de dialogue. Il en ressort que le Pays six-fournais est prêt à remplir les obligations fédérales du Rc six-Fournais pour la prochaine année, à savoir que les joueurs de l'équipe junior soient licenciés chez eux, et qu'ils aient une équipe cadet en rassemblement et 30 joueurs en école de rugby. Par contre les présidents ont réaffirmé leur opposition à toute fusion, et veulent que les cadets ou juniors soient supervisés par le directeur sportif du pays six-fournais, Christian Arnaud disant: "on envisagerait plutôt que leur directeur discute et se mette d'accord avec le notre". Dans la discussion avec l'élu on sentait que les dirigeants du Pays Six-Fournais étaient prêts à "continuer comme avant", tout en stipulant à l'élu qu'ils étaient soutenus; ils lui ont d'ailleurs remis les quelques 350 bons de soutien des parents recueillis par leurs soins.
Nous avons contacté le RC Six-Fournais avec son président Pierre-Yves Prolhac qui a réagi à l'ensemble de la discussion que nous lui avons rapporté. Il y a d'abord la satisfaction de pouvoir se mettre autour d'un table et discuter: "La lettre de monsieur Doucet, secrétaire général de la FFR, est en totale adéquation avec la page 97 du réglement de la FFR sur laquelle notre proposition s'appuyait dans les documents que nous leur avions transmis. Je suis totalement prêt à discuter, bien au contraire". Le RC Six-Fournais souhaite trouver un accord sur deux points: " Je voudrais que la convention concernant le regroupement soit clairement bornée financièrement, pour ne plus avoir des augmentations aussi importantes comme cela a été le cas entre 2010 (9 000 €) et 2011 (13 250 €)".
Et le second point est le suivant: "nous voulons "suivre" le projet sportif des cadets notamment au niveau de leur système de jeu pour pouvoir les intégrer rapidement. Nous ne voulons pas retourner dans le travers des deux années passées où, à aucun moment, nos entraîneurs n'ont pu parler avec les entraineurs du Pays Six-fournais ou s'entretenir avec les jeunes". Le souhait du président est de retrouver "une certaine normalité de relation et surtout que nos jeunes joueurs aient un avenir de rugbyman à Six-Fours".
Quant à André Mercheyer, il a réaffirmé que la commune ne souhaitait pas s'ingérer dans cette affaire, et que la situation passée convenait parfaitement, regrettant surtout qu'il n'y ait pas eu de dialogue auparavant: "je pense qu'il faudrait une sorte de comité de conciliation, que les principaux protagonistes se mettent un peu en retrait pour avoir une vraie discussion sans animosité. Je suis sûr que les deux clubs peuvent trouver un terrain d'entente, sinon ce serait vraiment dommage pour tout le monde".
On aura compris que la situation pourrait se débloquer et même si les dirigeants des deux clubs ne passent pas leurs vacances ensemble, il semble qu'il y ait des éléments permettant une entente, sans qu'aucun des deux soit lésé ou ne s'inquiète de son avenir.
Côté sportif, le RC Six-Fournais jouera ce dimanche les 1/8 de finale du championnat de France (fédérale 3) face à l'US Quillan Haute Vallée au stade Eric Barka (30). Désormais la montée en fédérale 2 est assurée, et les joueurs entraînés par Julien Dominici et Frédéric Hémery peuvent viser haut.