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Chaque année Vincent Lechat nous propose une programmation éclectique et, chose originale, qu'on ne voit pas sur les autres scènes de musique actuelle. En dehors du fait que toutes les musiques sont représentées, il ajoute le jazz à sa programmation.
Aujourd'hui les concerts affichent complet neuf fois sur dix et le public n'est pas que six-fournais, loin de là.
Cette salle qui peut comporter mille spectateurs debout et quatre cent cinquante assis tourne aujourd'hui avec une moyenne de cinq mille spectateurs à l'année, ce qui est on ne peut mieux et satisfait tout le monde, Vincent en priorité puisque cela prouve qu'il ne se trompe pas dans sa programmation.

Alors, comment fait-on pour monter une telle affiche avec, chaque année, en dehors des artistes en devenir, de belles pointures telles que Joe Satriani l'an dernier ou Olivia Ruiz et quelques autres ?

"Beaucoup d'éléments entrent en jeu dans cette programmation et tout d'abord il faut qu'elle soit cohérente et en phase avec cette structure car aujourd'hui - et c'est une chance, nous sommes très sollicités - il y a nos coups de cœur, la rencontre avec les artistes et surtout avec les producteurs qui, entre Malraux et les Voix du Gaou, savent depuis dix ans comment nous travaillons et nous font confiance. Il y a aussi le fait qu'il faut que le budget soit en adéquation avec ce que nous pouvons faire payer au public. Par exemple, si nous avons pu avoir la saison dernière Joe Satriani, qui remplit des Zéniths, c'est qu'il avait décidé lui-même de faire de petites salles avec des cachets adéquats et que, sachant que l'accueil et le relationnel ici sont importants, le producteur nous l'a proposé.
Cette année, nous avons Irma qui revient en vedette avec son groupe après avoir fait la première partie, seule en guitare acoustique de Micky Green en 2010. Et en première partie elle offre la chance à son tour à la chanteuse jazz-soul canadienne Nikki Yanofsky, la nouvelle protégée de Quincy Jones qui vient de sortir son second album.
Malgré tout il faut souvent se battre car nombre de producteurs préfèrent tabler sur de plus grandes villes comme Toulon, Marseille, Nice. Nous avons la chance qu'il n'y ait que notre salle dans la région qui soit adaptée à ce genre de programmation car nous sommes plus un club qu'un théâtre.

Certaines personnes se plaignent que les programmations, aussi bien au Gaou qu'à Malraux sont orientées vers les jeunes...

Ce n'est pas vraiment le cas puisque si la majorité du public a de 15 à 35 ans, des artistes comme Joe Satriani ou encore, cette année, Marianne Faithfull, Brigitte, Irma sont des spectacles tout public. Honnêtement, cette année on trouve de la diversité, de la world Music à la pop en passant par le rock, le jazz, la soul, le reggae, l'électro... et le Français !....
Je ne me pose pas vraiment la question lorsque je compose ma programmation. Je pense surtout à faire de la qualité en variant les plaisirs, comme lorsque je programme Gregory Porter, extraordinaire chanteur de jazz à la voix soul dans le style de Marvin Gaye qui vient d'avoir un Grammy Awards... Ce sera un grand moment.

Marianne Faithfull, ça c'est une belle surprise !

Oui car elle est une icône, elle reste une chanteuse emblématique des années Rolling Stones. Elle a une magnifique et intéressante carrière. Elle a pris beaucoup de risques et a travaillé avec de grandes pointures comme Lou Reed, Nick Cave, Mick Jagger, Keith Richards... Son nouveau single, elle l'a réalisé avec Roger Waters. On a vraiment une grande chance de l'avoir car, hormis l'Olympia, elle fait très peu de dates en France avec cette tournée mondiale pour ses 50 ans de carrière".


La saison s'annonce donc chaude et belle à l'Espace Malraux, elle débutera le 3 octobre. Nous suivrons tout cela de très près ! Concerts à 20h30

THE AGGROLITES + BURNING HEADS + RSK Vendredi 3 octobre Punk-Rock/Reggae