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Les toiles exposées à la Maisons du Cygne furent réalisées au cours de ces 20 dernières années et inscrivent l’artiste dans une période de « réalisme magique ».
Des paysages urbains : les toits de Paris sous le crépuscule, des usines et bâtiments désaffectés, des rues de banlieue aux murs tagués, des chantiers en construction ou en destruction, des escaliers, des ponts, des placettes, des portes, des métros et des tramways; Sergio Birga passe en revue ce qu’il a sous les yeux comme cette vue de Montmartre peinte depuis son atelier parisien. Les cieux et les fleuves sont souvent tourmentés et contrastent avec les grandes bâtisses qui se dressent, immobiles, comme dans un grand décor de cinéma. Le dessin et le choix des couleurs rappellent parfois l’univers de la BD. La présence de l’homme dans ces villes crépusculaires, silencieuses et monumentales, est anecdotique: une femme assise sur un banc lit un journal, sur le quai enneigé du métro Barbès les voyageurs du matin peints de dos ou de trois quart conduisent notre regard vers la rame qui ne saurait tarder, un couple d’amoureux s’enlace devant l’embarcadère des Sablettes, nul ne sait s’ils se quittent ou se retrouvent.
A voir absolument jusqu’au 8 janvier 2012

Le métro Barbès