Depuis mardi soir les parents de Kevin et de Vincent ne vivaient plus: les deux collégiens de douze ans avaient disparu à la sortie de leur établissement de Font-de-Fillol.
Le coeur serré, ils avaient néanmoins tout mis en oeuvre pour mobiliser un maximum de moyens afin qu'on retrouve au plus vite leurs enfants et des avis de recherche avaient été affichés dans de nombreux lieux publics de la région. L'antenne de la police nationale de Sanary avait été alertée et, à Six-Fours, vendredi matin, après une rencontre avec les parents en mairie, Edouard Thomas, directeur de cabinet du député-maire, a coordonné les recherches dans la ville avec Hervé Fabre, la police municipale et le CCFF. Ils ont été une vingtaine à se rendre sur des sites dangereux, ou des lieux où les enfants auraient pu trouver refuge: les blockhaus de Notre-dame-du-Mai, le bois de la coudoulière, Pépiole, les maisons abandonnées sur le territoire de la commune etc...
Mais ce samedi matin, la piste s'orientait vers Toulon. En effet un témoin digne de foi s'était fait connaître au commissariat de Sanary : vendredi vers 16h30, il avait fait l'aumone à deux quéteurs sur la place de Besagne et, en voyant les photos publiées dans la presse, il avait reconnu les deux collégiens. Ce précieux témoignage permettait aux services de police de concentrer leurs recherches dans l'agglomération toulonnaise et de retrouver Kevin et Vincent à Saint-Jean-du-Var vers 15 heures. Ils se seraient rendus dans ce quartier pour voir un camarade et auraient été reconnus par une voisine de celui-ci.
"Je ne peux guère vous en dire plus - nous a dit le papa de Vincent ce soir - car je suis trop ému, mais aussi trop vidé par ces longues heures d'angoisse. Nous nous sommes étreints en pleurant avant que je conduise Vincent à sa maman. En tous cas il avait l'air en forme et semblait n'avoir manqué de rien pendant ces quatre longs jours."
Tout est donc bien qui finit bien gràce à la mobilisation de tous.