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Le 21. octobre 2013 à 16h51

Six Fours Exposition Une exposition pour réparer

Organisée conjointement par la Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs et Jean-Sébatien Vialatte, cette exposition doublée d’une conférence sur la négritude et mise en place en réparation du tweet du député maire, s’est voulue pédagogique, citoyenne et festive.

Jean-Sébastien Vialatte et Karfa Sira Diallo

Jean-Sébastien Vialatte et Karfa Sira Diallo

Le vernissage qui s’est déroulé samedi matin salle Scarantino, a réuni un public nombreux, la plupart adhérents de l’association « Les amis de Jean-Sébastien Vialatte » ou élus de la majorité venus soutenir leur maire. L’exposition baptisée « L’universel comme couleur » avait pour invité l’artiste Joël Biron Casimirus. Une inauguration qui s’est déroulée dans une ambiance festive avec la participation des danseurs de la chanteuse créole Manuela Bapte.

Un discours apaisé de part et d'autre


Dans son discours, Jean Sébastien-Vialatte a mis l’accent sur l’aspect culturel de cette manifestation, et sur l’attachement de la ville « à rendre l’art , sous toutes ses formes accessible à tous », évitant par la même de faire référence à son tweet maladroit, si ce n’est par la citation du grand poète et homme politique Aimé Césaire «Même le crayon de Dieu n’est pas sans gomme », prononcée devant la mairie à Karfa Sira Diallo, président de la Fondation du Mémorial, lors de leur première rencontre houleuse en juin dernier. (voir notre article)
« La culture est ce qui nous réunit plus qu’elle ne nous oppose, elle est ce facteur essentiel qui nous permet d’appréhender l’Autre avec la richesse de ses différences » affirma le député-maire.
Karfa Sira Diallo, le président de la Fondation du Mémorial, voulait à son tour ne pas rester sur l’événement et saluer « l’attitude, l’engagement et la disponibilité du député-maire » une attitude qu’il qualifiera de « constante et empreinte « de respect, de responsabilité et d’humanisme ». Et d’ajouter, signe de sa réconciliation : « Aucun homme ne devrait être condamné ad vitam aeternam, pour un mot, une attitude et un comportement aussi choquant soit-il ».
Se retrouver et se réjouir ensemble fut semble-t-il possible, Karfa Sira Diallo considérant par ailleurs que notre pays avait des institutions solides et qu’il était inutile d’alimenter davantage l’anxiété de la population : « Le passé sert à réparer les erreurs » nous dira-t-il en aparté.
L’artiste invité, Joël Biron-Casimirius, peintre d'origine martiniquaise vivant à Lyon, a vite « volé la vedette »: très charismatique et intarissable sur le sens de son œuvre, sur sa vision de l’humanité et l’affirmation de sa « négritude » a su captiver son auditoire y compris celui des jeunes collégiens de Reynier et Font de Fillol venus la veille découvrir son travail en compagnie de leur professeur.

Une manifestation prise en charge par le maire


Pas un centime n’aura été déboursé par les administrés, confirmait l’entourage du maire: la location de la salle Scarantino, les frais du vernissage, le déplacement et l’hébergement des invités ont été pris en charge sur les deniers personnels de Jean-Sébastien Vialatte. L’accrochage et le gardiennage des œuvres de Joël Biron-Casimirius ont été assurés par les bénévoles de l’association des Amis de Jean-Sébatien Vialatte.

Prochain volet de l’acte de réparation du député-maire au printemps prochain, probablement le 27 avril, à l’occasion de la date anniversaire de la fin de l’esclavage.

L'exposition est visible jusqu'au 26 octobre, salle Scarantino.

A.I, le 21 octobre 2013

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