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Le 6. septembre 2013 à 12h25

Six Fours Environnement Jeu de dupes en forêt

Une deuxième expertise a eu lieu jeudi matin pour « retrouver » les restes de la passerelle de l’avenue De Lattre de Tasigny déposés sauvagement en 2004 par l’entreprise de Christophe Massena sur un terrain privé. Une opération cocasse qui a pris les allures d’un jeu de dupes. Le lieu du délit, pourtant connu de tous, n’a toujours pas été trouvé par l'expert...

Laurent Massena conduit la presse devant les restes de la passerelle, mais l'expert ne s'y rendra pas

Laurent Massena conduit la presse devant les restes de la passerelle, mais l'expert ne s'y rendra pas

Situation cocasse hier matin sur la route de Notre Dame du Mai, l’expert mandaté par un juge administratif avait convoqué l’entrepreneur Christophe Massena, mis en examen dans l'affaire de la passerelle pour « abandon de déchets, abus de confiance favoritisme et recel de favoritisme », ainsi que la mairie et le représentant de la société Sogea (sous-traitant de Christophe Massena). Il s’agissait cette fois d’une opération mandatée par le juge administratif, une deuxième procédure parallèle qui oppose la propriétaire de la parcelle où gît la passerelle et la mairie. La propriétaire accuse le maire de négligence et exige la remise en état du site qui serait estimée à 1million d’euros...

Une promenade ubuesque


Les différentes parties accompagnées de leurs avocats se sont donc engagées sur la route du Mai à la recherche des « mystérieux » restes de la passerelle. L’expert, en tête de l’expédition et carte en main, s’est dans un premier temps laissé guider par Laurent Massena (le père de Christophe convoqué en tant que témoin), pour rebrousser chemin quelques minutes plus tard, le numéro de parcelle figurant sur l’ordonnance ne correspondant pas au lieu où Laurent Massena voulait les conduire ...demi-tour, toujours carte en main, direction la parcelle N°196 sur laquelle il était évident qu’on ne trouverait aucune preuve.
Hors de lui, Laurent Massena, refusa alors de participer à cette mascarade : « Tout le monde sait où ça se trouve, les médias l’ont filmé, le procureur de la république, la DDE, la préfecture, la police judiciaire ont le dossier complet en main. C’est grave de ne pas vouloir voir! Ils ne veulent pas y aller ». Erik Tamburi, conseiller municipal d’opposition présent sur les lieux, s’insurgeait également : «C’est une situation grotesque, nous sommes à quelques mètres du terrain en question, tout le monde sait et personne ne veut voir. Il y a quelques mois, à ma question publique posée au maire : "Pourquoi ne dites vous pas à l'expert où se trouve la passerelle?", ce dernier avait répondu : "Parce qu'on ne me l'a pas demandé!".
Il aura suffi de ce vice de forme sur l’ordonnance du tribunal pour que tout ce petit monde abandonne les recherches et que la procédure soit à nouveau reportée.
La presse écrite et télévisée par contre, s’est rendue très facilement sur les lieux pour capturer une fois de plus l’image des restes de la passerelle.

Réponse du maire


Joint par téléphone, le maire a déclaré : « Cette histoire dure depuis trop longtemps, j’ai dressé moult procès-verbaux qui n’ont jamais été suivis d’effet...Cette passerelle a été mise là volontairement, dans cette affaire, c’est la mairie qui est prise en otage et qui est victime de règlements de compte familiaux entre père et fils. Je m’étonne aussi que ces dépôts sauvages se soient faits sur un terrain où la propriétaire avait demandé l’autorisation pour aménager une piste qui lui a été refusée. Le hasard fait bien les choses »
Décidémment, ça tourne en rond!

A.I, le 06 septembre 2013

Autres photos:

A la recherche du terrain , pourtant à 200 mètres de là.  Aller... Retour... Et encore, aller... Retour...
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