11 heures 30 ! Pour certains la messe est dite ; pour d’autres, le ticket de quintet + est validé ; les plus bucoliques ont préparé le panier de pique-nique. Il ne reste plus qu’à aller voter. Il fait beau, presque chaud. Dans la cour de l’école maternelle du Brusc, il n’y a pas foule et un agent de la police municipale s’ennuie un peu. Un voisin, un ami croisent notre chemin : une occasion de parler du beau temps qui a l’air revenu ou de ces élections régionales qui n’ont pas l’air de passionner l’électeur de base. Dans le bureau N° 17, cinq ou six citoyens méritants veillent au bon déroulement du scrutin dans une ambiance bon enfant, bien loin des polémiques politiciennes. A la table de distribution des enveloppes bleues, on pointe l’arrivée des électeurs : pour l’instant ils sont encore moins nombreux que pour les Européennes. La journée va être longue pour la conseillère municipale Martine Roussel et pour tous ceux qui ont accepté de renoncer à cette belle journée printanière pour que vive la démocratie.
18 heures : le soleil rougit du coté du Rouveau. Un dernier électeur se présente et peut voter. Trois minutes plus tard mon voisin arrive essoufflé mais il est trop tard : déjà on s’affaire pour organiser le dépouillement, allumer une lampe tempête au cas où une coupure de courant surviendrait, ouvrir l’urne grâce à deux clés détenues par la présidente du bureau de vote et un assesseur. Quelques curieux sont là pour assister au dépouillement. Les enveloppes sont comptées et recomptées, puis ouvertes pour qu’un « aboyeur » annonce chaque bulletin et que deux scrutateurs comptabilisent les voix. Pendant deux heures, le décompte minutieux se déroulera, seulement interrompu quelques instants par le déclenchement intempestif d’une alarme dans le groupe scolaire.
19 heures : au centre ville, tout est calme. Sauf aux abords de la mairie où la salle du conseil est transformée en P.C. avec un écran géant qui affiche les résultats qui arrivent au compte-gouttes. Les élus tournent en rond, dans l’attente de chiffres définitifs. Dans les coulisses, on s’agite un peu mais la plupart des participants à cette soirée électorale ont l’habitude. Les chiffres tombent, réservant leurs lots de surprises.
20h45 : on a les résultats de 31 bureau sur 32. Mais le bureau N° 8 tarde, tarde et tout le monde s’interroge. Finalement ses responsables arrivent… sans les pièces officielles. Encore un moment d’attente et, vers 21h10 le résultat définitif est connu, qui permet au député-maire Jean Sébastien Vialatte d’en tirer les enseignements : peu de surprises par rapport aux précédentes élections régionales mais une abstention trop importante, qui interpelle.

Le vote des Six-Fournais

Sur 28.511 inscrits, seulement 12.279 personnes ont voté, soit 43,07% et on décompte 11.975 suffrages exprimés (42%). Ont obtenu :
* Front National : Jean-Marie Le Pen : 2582 voix ( 21,55%)
* Liste Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller : Isabelle Bonnet : 73 (0,61%)
* Alliance démocrate et écologiste, au centre avec François Bayrou : Catherine Levraud : 312 voix (2,61%)
* Jacques Bompard Ligue du Sud, identité, sécurité, efficacité, localisme : Jacques Bompard : 271 voix (2,26%)
* La gauche 100% sociale et écologiste soutenue par Olivier Besancenot : Pierre Godard : 223 voix (1,86%)
* Alliance écologiste indépendante Provence écologie Méditerranée : Patrice Miran : 323 voix (2,70%)
* Europe Ecologie Provence, Alpes, Côte d’Azur avec Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, José Bové, Cécile Duflot : Laurence Vichnievsky : 1073 voix (8,96%)
* La France change, ma région doit changer aussi : Thierry Mariani : 4246 voix (35,46%)
* Front de gauche ensemble! : Jean-Marc Coppola : 397 voix (3,32%)
* Michel Vauzelle, notre Région rassemblée : Michel Vauzelle : 2475 voix (20,67%)

Le PC électoral à l'hotel-de-ville