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Les militants du Parti socialiste avaient le sourire vendredi soir! Il faut dire que c'était une première: un local au sein de la ville du député sortant. Et on ressentait encore un certain enthousiasme lié à l'élection présidentielle. Ladislas Polski nous le confirmait: "on est ici dans la deuxième ville de la circonscription, dont le député sortant est le maire. C'est le signe que cette candidature a du sens et qu'on va mener pleinement cette campagne".
Médecin de formation, Ladislas Polski est conseiller régional depuis 2010, délégué aux maisons régionales de la santé; il est également depuis 2010 président de l'union régionale PACA du "Mouvement républicain et citoyen" fondé par Jean-Pierre Chevenement, et avec comme actuel président national Jean-Luc Laurent. Il représentera le parti socialiste, le parti radical de gauche et le mouvement républicain et citoyen pour cette élection, suite aux différents accords nationaux signés entre ces trois partis. Son suppléant n'est autre que le maire de La Seyne, Marc Vuillemot.
Vendredi soir c'est une image d'unité qui est apparue avec la présence de Mireille Peirano (première secrétaire fédérale du Var du PS) et les représentants des différentes sections de la circonscription du parti socialiste, ainsi que des élus comme Philippe Comani ou Pierre Bardes.
Concernant la volonté de présenter une candidature unique de gauche, Ladislas Polski a été très clair: "il y a actuellement des discussions au niveau national avec Europe Ecologie les Verts et le Front de gauche. Localement j'appelle à l'unité (Christine Sempéré et Denise Reverdito étant candidates). Mais pour tout dire, je ne saurais contester la candidature du Front de Gauche, car il y a une tradition communiste importante sur le bassin, et je n'ai aucun inquiétude sur le report de voix. Par contre je trouve que la candidature d'Europe Ecologie les Verts est moins évidente, et je lui tends la main car ce qui nous divise est beaucoup moins important que nos valeurs communes".
Il dresse un bilan sans concession sur les cinq années écoulées:" terrible aggravation du chômage, régression du pouvoir d'achat, affaiblissement du modèle républicain que sont l'école et l'hôpital public, montée des violences"...: "le député sortant porte sur ses épaules ce lourd bilan d'une politique injuste et inefficace". Et le fait que la circonscription ait plus tendance à voter à droite ne lui fait pas peur: "je suis un républicain, l'intérêt supérieur de la France a du sens. On a élu un homme de rassemblement, il est important de lui donner une majorité solide. Et pour ma part, si j'étais élu, je représenterais l'ensemble des habitants de cette circonscription. Je ne serai pas l'homme d'un parti". Et concernant l'important électorat frontiste, il précise: "je pense que les gens qui votent Front national expriment une colère, des inquiétudes légitimes, mais le Front national n'apporte pas les bonnes solutions. Il ne faut pas se tromper de cible, on veut restaurer la promesse républicaine d'égalité et cela passera par une renégociation du traité européen pour réenclencher une dynamique économique nationale".
Sur des sujets plus locaux, le candidat a rappelé que Marc Vuillemot avait écrit une lettre au nouveau président pour le féliciter mais aussi pour lui rappeler les besoins de ce territoire comme l'hôpital public avec sa maternité.
Concernant la LGV PACA, le candidat peut doublement en parler car il siège au conseil régional: "je pense que la priorité est d'abord de développer les transports régionaux avec une nouvelle ligne TER. Je pense qu'il est plus raisonnable de repousser cette LGV PACA et d'étudier sereinement un projet qui ne dénature pas notre patrimoine naturel".
Enfin il évoquera l'importance du développement économique notamment le pôle de compétitivité mer à vocation mondiale.
Concrètement le parti socialiste aura deux permamences, l'une à la Seyne et l'une à Six-Fours. Située place des Poilus au dessus du Crédit Mutuel, elle sera ouverte tous les jours à partir de mardi.