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Ce Conseil réunissant les différentes parties et notamment les représentants des plaisanciers du Brusc aura confirmé le désaccord total de ces derniers : «Nous ne sommes pas d'accord, ni sur la forme ni sur le fond », commentait Jacques Savelli le président du CLUPIPP ((Comité Local des Usagers Permanents des Installations Portuaires du Port du Brusc)  ) au sortir de cette réunion qui s'est déroulée à huis clos.

«Cette réunion est simplement consultative, être là ne change rien finalement,  et Port Toulon Provence nous amène de fil en aiguille sur des choix et positions qui ne sont pas les nôtres, poursuivait-il. Nous sommes dubitatifs sur la fiabilité des équipements choisis pour le port (brise clapot et panne brise clapot). Nous ne sommes pas d'accord non plus sur le financement de ces travaux en partie possible grâce à une augmentation de 10% des tarifs, pourquoi les plaisanciers financeraient-ils des biens publics ? Entre 2007 et 2015, l'Insee a fait état d'une augmentation du coût de la vie de 1,5% alors que sur cette même période les tarifs portuaires ont augmenté de 4,25% et sont donc trois fois plus élevés. Et puis nous ne comprenons pas non plus l'ordre dans lequel ces travaux sont réalisés, il aurait fallu commencer par le brise clapot ! »
Une pétition circule depuis l'annonce de cette augmentation et aurait recueilli quelque 250 signatures d'adhérents du CLUPIPP, mais peine perdue, se désolait Jacques Savelli.
En colère mai aussi quelque peu dépités les plaisanciers présents à ce Conseil portuaire considèrent que les solutions proposées pour mettre en sécurité le port exposé aux quatre vents ne sont que « du bricolage » .

Quelques aménagements tout de même

Pour calmer les esprits, Jean-Sébastien Vialatte proposa de maintenir à 10% l'augmentation les places à quai mais de ramener à 5% celle des places au mouillage. Il annonçait également une enveloppe globale de 200 000€ (contre les 150 000€ prévus initialement) allouée par la municipalité pour financer une partie des travaux, sachant que la panne coûtera 810 000€ et le brise clapot 80 000€.

«Des travaux indispensables »

Le maître de port Kamel Chïhai déclarait quant à lui : « cette panne brise clapot est indispensable à la protection de la partie sud du port. C'est une priorité car chaque hiver nous sommes obligés de déplacer les bateaux vers le port traditionnel ». La panne brise clapot permettra de créer 67 nouvelles places protégées qui seront louées soit à l'année, soit en passagers, ou bien sous forme d'amodiation (garantie d'usage longue durée)». Les plaisanciers considèrent cette dernière formule comme « discriminatoire » car « seul les gens aisés pourront y accéder ».

Résultat... les membres du CLUPIPP ont voté contre toutes les délibérations : contre l'approbation du compte rendu de la séance précédente qu'ils ont jugé imparfait, contre le projet de tarifs, contre les projets de droits de port et de budget prévisionnel. Mais leurs voix ne pèseront pas dans la balance...

Renseignements: ouverture d'une permanence du CLUPIPP tous les premiers samedis du mois à la capitainerie, de 9h à 12h

A droite Jacques Savelli