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Le 7. janvier 2014 à 01h11

Six Fours Conseil Municipal Un conseil municipal « express »

Trente minutes chrono, c’est le temps qu’aura duré ce conseil municipal extraordinaire prévu ce lundi 6 janvier pour mettre définitivement fin à la délégation de Service Public de l’association « les Comptines » qui gérait jusque-là les crèches du Docteur Marc Orthlieb.

"Les Comptines" à l'ordre du jour

"Les Comptines" à l'ordre du jour

Exit « Les Comptines », le conseil municipal a finalement tiré un trait sur cette association enlisée dans ses problèmes de gestion et de salariés grévistes qui n’ont finalement rien lâché en reconduisant leur grève, leur salaire ne leur étant plus versé depuis novembre.
Le Conseil municipal a entériné ce jour la dénonciation de la DSP, une rupture de contrat annoncée au précédent conseil municipal du 14 décembre, au cours duquel le maire Jean-Sébastien Vialatte avait déclaré la mise en demeure de l’association et de ses salariés de reprendre le travail pour assurer le service minimum.

Une solution provisoire
en attendant la nouvelle DSP


L’assemblée a ensuite été informée que le service provisoire de garde des enfants serait maintenu par la municipalité dans les mêmes conditions qu’avant les vacances au centre des Roches Brunes et ce, jusqu’au 15 janvier, date à laquelle la Mutualité Française a été choisie pour se substituer aux « Comptines » et prendre en charge les enfants en attendant la nouvelle DSP qui sera effective courant juillet.

Questions


Une page tournée, amère pour les salariés bien sûr, mais aussi pour les conseillers municipaux d’opposition qui ont tenté une dernière fois interpeller le maire sur les raisons de cet état de fait calamiteux qu’ils avaient pourtant pointé du doigt voilà quelques mois. Parmi eux Erik Tamburi (Divers Droite), toujours au front, targuant le maire de « complaisant » vis à vis de Madame Rigal, sa suppléante, à laquelle il attribue les fautes de gestions « relevées par ailleurs par la CAF ». Ce à quoi le maire répondit tout de go : « Mon seul souci, c’est la continuité du service public ».
Exit, les remises en question de la gestion d’Hélène Rigal émises à nouveau par Erik Tamburi. Le maire lui répondit: « Vous faites de Madame Rigal un bouc émissaire qui n’était que salariée et qui était montrée comme exemple par la CAF en matière de petite enfance ». Et d’ajouter : « Je souhaite qu’elle soit embauchée par la Mutuelle Française sur un autre poste » (que celui de gestion, ndlr).
Quant à la situation des salariés, le maire affirma que « Si l’Etat et la CAF avaient payé à temps ce qu’ils devaient, le salaire des employés aurait été versé ». Il ajouta que la mairie « avait accepté de régler mensuellement au lieu de trimestriellement, et par avance, les subventions » pour pallier aux problèmes de trésorerie de l’association. Devant l’insistance de l’opposition il se défendit en assurant qu’il avait rencontré tous les interlocuteurs en temps et en heure (CAF, Conseil Général, TPM...) dès qu’il avait pris connaissance du problème. Et de conclure : « Interprétez comme vous voulez, je n’en ai rien à faire ! ».

Réactions


Philippe Comani (PS), a voté contre la dénonciation de la DSP : « Sur le fond, je reste convaincu qu’on désigne les salariés comme coupables, alors qu’ils ont été mis en difficulté à cause de la direction de l’association des Comptines. Ils n’ont pas démérité. Je n’ai par ailleurs reçu aucune garantie sur la reprise de leur emploi chez leur nouvel employeur alors que j’avais demandé que cela figure dans le nouveau contrat signé entre le nouveau prestataire et la mairie. Seule une liste des salariés figure en annexe ».
Josiane Tognetti (EE Les Verts) s’est abstenue : « par principe, face au manque de transparence dans le choix du délégataire »
Erik Tamburi n'a pas souhaité s'exprimer devant nous à l’issue du conseil, cependant, il fait savoir dans un communiqué qu’il se «réjouit pour les familles et les enfants que le service puisse repartir dans des conditions normales, au 15 janvier» et « que le personnel soit repris et conservé». Il ajoute par ailleurs : « Je craignais que Mme Rigal réapparaisse dans la nouvelle structure choisie en remplacement : j'avais raison! A mes doutes exprimés publiquement ce jour, M. Vialatte a confirmé qu'il souhaitait que celle-ci reprenne du service à la Mutualité Française, alors qu'elle a perdu la confiance des personnels, des familles, de la CAF ».

A.I, le 07 janvier 2014

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