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Le 12. février 2019 à 07h06

Six Fours Cinéma Pour une éducation sans violence

Le Ciné petit déj autour de « L'odyssée de l'empathie, l'espoir de sauver l'humanité » de dimanche au Six n'étoiles a attiré une centaine de spectateurs qui ont pu débattre avec le philosophe Olivier Maurel.

Le philosophe Olivier Maurel

Le philosophe Olivier Maurel

Lundi soir, le Six n'étoiles a projeté son premier film militant de la semaine, « Prochain arrêt : Utopia », d'Apostolos Karakisis. Des ouvriers mis à pied reprennent leur usine de BTP, Vio-Me à Thessalonique, pour fabriquer des produits d'entretien naturels. Après le délicieux buffet grec de Lumière(s) du sud de Mireille Vercellino, le producteur franco-grec Marco Gastine est venu présenter le film... et vendre les produits ! Dimanche matin, le Ciné petit déj a présenté un autre film engagé, « L'odyssée de l'empathie, l'espoir de sauver l'humanité ».

L'homme est naturellement bon


Avant la projection, un petit déjeuner partagé était proposé par le cinéma Six n'étoiles. Le film d'investigation de Michel Meignant et Mario Viana de 2015, réalisé grâce à 1000 coproducteurs, montre comment se transmet la violence familiale et éducative ordinaire à travers de nombreux témoignages, comme celui de Matthieu Ricard et Pierre Rabhi. Le film vise à prouver que l'empathie et la morale sont naturelles. Les nourrissons offrent leur doudou à un enfant qui pleure. La violence, la méchanceté, la délinquance seraient donc provoquées par le manque d'empathie, la maltraitance et le stress. En élevant nos enfants dans la bienveillance, ils deviendront des citoyens respectueux de l’être humain et de la nature. La question finale posée par Pierre Rabhi est : « Quelle planète allons-nous laisser à nos enfants et quels enfants allons-nous laisser à notre planète ? »

L'Observatoire de la violence éducative ordinaire


Dans un débat animé par Joëlle Cassano, référente de la branche Communication bienveillante de l'association Colibris, le public a pu débattre avec le philosophe Olivier Maurel, dont les recherches sur la violence éducatives sont à l'origine du film. Auteur d'un livre sur la fessée et fondateur de l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO), Olivier Maurel s'inscrit en faux contre l'affirmation de Kant : « Le bois dont l'homme est fait est si tordu qu'on ne peut rien y tailler de tout à fait droit ». Pour lui, à l'instar de Rousseau, l'être humain est bon. « Les enfants sont innocents et dotés d'immenses capacités relationnelles, même celle de ne pas obéir à des ordres idiots. Mais l'enfant est adaptable, c'est son seul défaut et c'est le drame de la maltraitance : les enfants ne dénoncent pas les parents. » Si le seuil de tolérance s'est abaissé en ce qui concerne la maltraitance familiale, ce n'est malheureusement pas encore le cas de la violence éducative. L'adoption d'une loi contre les violences éducatives est donc le cheval de bataille d'Olivier Maurel.

, le 12 février 2019

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