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Le 8. janvier 2015 à 20h45

Six Fours Attentat Je suis Charlie : « Obligés d’être là »

Plus de mille personnes se sont rassemblées au Monument aux morts de Six-Fours à l’appel de la municipalité : « Pour apporter notre solidarité et notre soutien aux familles des journalistes et des policiers touchées par cet événement tragique. »

Le maire de Six-Fours et la plupart des élus étaient présents au rassemblement.

Le maire de Six-Fours et la plupart des élus étaient présents au rassemblement.

Jeudi à 18 heures, a afflué vers le Monument aux morts plus d’un millier de personnes souhaitant rendre hommage aux disparus de la fusillade du 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo. Dans la nuit noire, les illuminations de Noël ne permettant pas l’allumage des lumières de la ville, on distinguait à peine la foule de plus en plus dense emplissant tout le parc et se déversant jusque sur la route. Étaient distribués autocollants et pancartes "Je suis Charlie", bougies et ballons. « On a été dévalisés », expliquait Paule Zucconi-Gil, responsable du service festivités. « Il ne reste plus rien des 250 ballons, 400 autocollants… » A cause du vent, les bougies n’ont pu être allumées sur place : « On aurait voulu les allumer tous ensemble, mais cela n’a pas été possible. Servez-vous et faites-le plus tard chez vous. »

Emotion intense


Étaient présents le conseil municipal, le curé de la paroisse de Six-Fours, la pasteure de Sanary, le Président du consistoire israélite de la Seyne avec une délégation et le Président de la mosquée de la Seyne avec une délégation, le commissaire de police Gilles Valérian. Dans ce rassemblement œcuménique aucun discours n’était prévu, mais l’émotion était telle que le silence n'a pas suffi. Spontanément, quelqu’un a entonné La Marseillaise, bientôt suivi par toute la foule. Puis le maire a suggéré à ceux qui le souhaitaient de lâcher leur ballon et une superbe envolée de ballons blancs a permis alors de cristalliser la tristesse des présents.

« J’étais obligée d’être là »


Léo, douze ans, scolarisé en cinquième au collège Reynier tout proche, explique sa présence : « Parce que c’est important et parce que c’est grave. » Sa mère Florence renchérit : « Je suis venue soutenir les artistes et les libres-penseurs, dont je fais partie, et rendre hommage aux policiers qui sont là pour nous protéger. On ne va pas la fermer, on ne se laissera pas museler. Nous sommes en démocratie et avons le droit de nous exprimer. Je suis touchée, horrifiée, en colère et triste. J’étais obligée d’être présente, avec mon fils. »

, le 08 janvier 2015

Autres photos:

Le lâcher de ballons blancs Florence et son fils Léo.