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Le 11. juillet 2014 à 17h31

Six Fours Artisanat L'atelier des savonnettes de Marilène Jeanpierre

Même si l'atelier de Marilène Jeanpierre est caché au premier étage du fond d'une impasse, on ne peut la rater car des effluves de lavande et de "propre" vous amènent jusqu'à elle.
Car cette six-fournaise fait des savonnettes.

Les savonnettes ont toujours été sa passion puisque, petite fille, dans les années 80, elle les collectionnait. Mais entre les collectionner et les faire - ce qui a toujours été son idée - il y a d'abord un "vrai" métier à faire. Et elle entrera à l'école d'infirmières pour en ressortir diplômée d'état. Depuis onze ans elle travaille dans l'Education Nationale.
Mais l'idée était toujours là et, voici à peu près deux ans, elle décide, avec peu de moyens mais beaucoup de passion, de monter ce projet de savonnerie artisanale, tout en gardant son boulot d'infirmière qui lui prend quand même quarante heures par semaine.
Et la voilà lancée après avoir acheté les produits nécessaires, tous bios, adaptés à la réglementation et validés par des pharmacologues, car ça ne plaisante pas !
Après avoir ouvert un atelier à Ollioules, elle a préféré revenir dans sa ville où en plus, il n'y a pas d'autre atelier de ce genre.
"Et c'est ici, chez moi, que je veux m'implanter", me confie-t-elle en riant.

En fait, que faut-il pour
créer un savon artisanal ?


"Pas grand chose - dit-elle -un lieu, un matériel sommaire, un évier et de quoi chauffer les ingrédients... En fait, c'est de la cuisine ! Je n'utilise pas d'huile de palme mais de l'huile d'olive bio, de l'huile de coco, du beurre de cacao, de l'huile de ricin et je parfume avec des huiles essentielles. En ce moment c'est lavande et amandes douces car c'est à la fois nourrissant et hydratant. Je crée manuellement, sans machine et je mélange mes huiles avec de la lessive de soude. Je fais couler dans des moules aux différentes formes et à partir de là, c'est la phase de cure, c'est-à-dire que je laisse sécher deux ou trois jours, je sors les savons et, comme pour le fromage, je les retourne souvent pour les consolider... Quand je vous disais que c'est de la cuisine !
Certains enlèvent la glycérine. Moi je la garde pour garder toutes les vertus du savon. C'est un savon surgras. La lavande est un colorant naturel et le prochain savon, qui sera prêt pour le mois d'août sera à la verveine. J'attends la validation."
Après ce travail technique, il y a bien sûr le travail créatif, le mélange des couleurs ce qui plaît beaucoup et amuse Marilène.
Evidemment, c'est bien joli de créer mais il faut vendre.

Et voici la seconde étape


Pour le moment, c'est beaucoup le bouche à oreille, les copains et, pour le mois d'août Marilène aura son site Internet. Elle travaille aussi avec l'association Plein Var qui propose des expos-ventes et vous pourrez la retrouver parmi de "vrais" artisans qui ne sont pas venus de Chine, les 1er et 15 août sur la foire que l'association organise en nocturne sur le port du Brusc. La pharmacie de la Coudoulière, qui lui fournit ses ingrédients, vend aussi ses savons. Bientôt peut-être les trouvera-t-on aussi à Botanic.
Et puis, elle organise des stages où, durant deux heures, chaque participant crée son savon de 300 grammes. Et il repart avec son moule, en attendant que ça sèche. Elle propose aussi pour les enfants à partir de sept ans des ateliers anniversaires nommés "L'anim' Anniv'".
Grâce à ses relations, elle prend des commandes groupées selon le souhait de chacun. Il faut dire que le savon artisanal et un cadeau à la fois original et utile car, tout le monde en a besoin... Enfin, en principe !
Par contre, vous ne trouverez pas de packaging chez elle. Explication :
"Mettre quelque papier que ce soit (à part le papier brut) autour crée des interférences et limite la durée de conservation. Il faut que le savon respire à l'air libre".
Avis aux amateurs !
Ah, encore une chose importante : Marilène est tellement attachée à Six-Fours qu'elle a baptisé son savon à la lavande "Coudou" et que celui qui sortira cet été à la verveine se nommera "Bonnegrâce" !!!
Rigolo et sympa, non ?

J.B, le 11 juillet 2014

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