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Une belle entrée en matière

L'exposition intitulée « A fleur de peau », réalisée par le Pôle Arts Plastiques de la ville de Six-Fours avec le soutien du Conseil Départemental du Var, ouvrait ses portes au public samedi matin en présence de Madame Dominique Ducasse, Adjointe déléguée aux Affaires Culturelles, Monsieur Joseph Millet, 1er Adjoint et Conseiller Départemental, Monsieur Patrick Perez, Adjoint à l'Action Sociale et Monsieur Dominique Baviera, Directeur du Pôle Arts Plastiques.
Madame Ducasse a souhaité, en préambule de son discours, tous ses vœux à la vie culturelle et artistique pour une année tout aussi florissante que les précédentes en moments forts de rencontres et d'échanges entre des artistes, des œuvres et un public en demande de culture et d'émotions. Il était d'ailleurs pleinement présent et attentif pour ce vernissage de l'exposition de Patricia Roussel, dans la Maison du Cygne, qui, il faut le rappeler, est un bien bel espace dédié à l'Art et ses manifestations.

Une femme peintre qui expose

Patricia Roussel est une femme au regard lumineux et direct, à la voix douce, à la présence délicate et aux mots d'une extrême sensibilité. Diplômée des Beaux-Arts de Marseille, elle a longtemps enseigné les arts appliqués. Elle vit et travaille dans le pittoresque village du Castellet, entourée de champs de vignes et d'oliviers. Sa peinture, en constante évolution et pleinement reconnue, s'inscrit dans une démarche où l'art est un mode de vie entre esthétisme et éthique, avec une tentation de le désacraliser parfois et d'explorer ses différentes facettes y compris certaines des plus inattendues. Ce qui conduira l'artiste à exposer dans des hôpitaux, des établissements postaux, des commerces ou des usines, en parallèle des centres d'art les plus importants qui lui sont ouverts. Lors de sa précédente exposition, à la Villa Tamaris de la Seyne-sur-Mer, la plasticienne nous invitait à entrer dans l'espace de ses tableaux en explorant la thématique du passage où le vide, inscrit à l'intérieur de certaines toiles, exprimait comme un détachement entre l'oeuvre et le cadre. C'est aussi l'espace entre la nature, la sienne et celle qui l'entoure, que son talent investit pour une conquête de soi. Sa palette féconde et ses compositions d'une grande originalité, où se matérialisent l'indicible et l'intime, s'adressent à tous nos sens. Ce qui fait dire au philosophe Philippe Mengue « Les œuvres de Patricia Roussel, on les entend et on les écoute autant qu'on les voit ».

Des œuvres et une artiste à « fleur de peau »

Les œuvres qui sont présentées aujourd'hui dans cette exposition au titre parfaitement évocateur de l'expression actuelle de la plasticienne, représentent plus de 25 ans de travail. Certaines ont été restructurées et Patricia Roussel insiste sur la nécessité absolue pour elle de se reconnaître dans ses tableaux. Si ceux-ci ne correspondent pas ou plus à sa vraie nature, elle n'hésite pas à les décomposer, les reconfigurer et même les jeter. L'artiste confie qu'elle a mis longtemps à se révéler telle qu'elle est vraiment. C'est cette authenticité et cette intégrité qu'elle dévoile dans sa dernière création « Nue » où la femme sort du cadre, s'échappe comme si la toile retournée à l'état brut lui permettait d'accoucher d'elle-même. Ce parcours vers son être profond se décline au travers d'une multitude de personnages, figures, animaux, végétaux et natures mortes... chaque salle et espace de la Maison du Cygne retraçant une période ou une approche esthétique de cette artiste toute en subtilité.

Le prochain rendez-vous à ne pas manquer

Samedi 4 février, à partir de 15h, Patricia Roussel sera présente à la Maison du Cygne. Elle rencontrera le public et la presse pour un échange sur son travail et ses œuvres.

Madame Ducasse lors du discours d'ouverture de l'exposition