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L'assemblée a longtemps débattu de cette fameuse date du 19 mars 1962, marquant le cessez le feu en Algérie. Le secrétaire Antoine Buscaglia reviendra d'abord sur les événements locaux de la commémoration de ce cinquantenaire à Six-Fours où la section n'obtint pas l'autorisation de défiler et où aucun élu de la majorité ne fut présent: "par ces décisions, je crois que cela a fait l'effet contraire car c'était la première fois qu'il y avait autant de monde". Le président Gérard Allibert retraça aussi cet épisode en toute franchise et rapporta la conversation avec le député maire lors d'un rendez-vous: "visiblement ces consignes venaient d'en haut et il ne faut pas oublier qu'on était en période électorale. Mais le maire nous a dit que si la date du 19 mars était reconnue officiellement, eh bien il viendrait sans problème à la cérémonie". Puis le débat s'élargit car dans le même temps le Sénat examinait une proposition de loi liée à la reconnaissance officielle du 19 mars. Le sénateur Alain Néri y a exposé son rapport, concluant "une guerre sans nom ne doit pas rester une guerre sans date".
La déception des adhérents se fit entendre lorsque le président du comité du Var Joseph Fournier annonça le report pour le mardi 20 novembre à 14h30: "on a l'impression qu'à gauche comme à droite on s'en moque, c'est toujours la même histoire. Pour autant tout n'est pas perdu il faut absolument se mobiliser et faire comme ceux qui sont contre ce projet", allusion à une manifestation à Saint Raphaël contre ce projet de loi. Drôle d'ambiance où chacun y alla de son commentaire, le président du comité du Var ajoutant: "il faudrait que les personnes se réclamant du Gaullisme révisent leur histoire et ne nient pas cette date historique". Gérard Allibert réagit à un propos d'un adhérent: "on ne fête pas le 19 mars 1962, c'est une commémoration liée au cessez le feu de la guerre d'Algérie. Le 19 mars n'appartient pas à la FNACA mais à l'histoire de notre pays. Et il faut arrêter les vaines polémiques, on n'a jamais dit que les faits qui ont suivi ce cessez le feu étaient faux". 19 mars pour les uns, 26 mars pour d'autres, et la date du 5 décembre décidée à l'époque par Jacques Chirac faisant tout sauf l'unanimité, voilà des sujets toujours aussi sensibles. Il faudra attendre le 20 novembre pour voir si les politiques trancheront vraiment, et si certaines promesses électorales ne tombent pas une nouvelle fois... aux oubliettes.

Un point sur l'association

De nombreux représentants d'associations patriotiques étaient présents dans la salle, comme José Orsi, Alain Trillat, Claude Signoret, Jo Pentagrossa, Charles Boyer de la Girauday... La municipalité était représentée par Antonin Bodino. Une minute de silence a été respectée en hommage aux adhérents disparus au cours de l'année. L'association compte aujourd'hui 384 adhérents et a participé à toutes les cérémonies patriotiques durant l'année. Des manifestations festives ont été organisées durant l'année, avec plus ou moins de succès selon la période. Le prochain rendez-vous est fixé au 17 novembre à l'auberge du Mont-Salva.