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Avec l’îlot des Picotières, la Ville clôture l’ambitieux programme de grands projets structurants lancé par Ferdinand Bernhard il y a 25 ans. Désormais, Sanary est dotée - et pour longtemps - d’équipements performants, conformes à ses besoins de développement et aux attentes légitimes de ses administrés.
Pourtant, cela ne s’est pas fait tout seul, à commencer par le dépôt de bilan de la principale société en charge de la construction, qui a nécessité de nouvelles délibérations du conseil municipal, afin de réaffecter à de nouvelles entreprises tout le travail restant.

La foule pour l’inauguration

Alors que la foule se pressait pour voir, enfin, le résultat de tant d’années de travaux, Ferdinand Bernhard, le maire, était accompagné de la quasi-totalité des membres du conseil municipal de sa majorité. Lors de cette inauguration, Ferdinand Bernhard, a souligné l’importance de ce projet arrivé à terme : « Déjà, le parking règle une partie du problème du stationnement de ce côté de la ville, avec 74 places. Ensuite, le regroupement des associations est une façon de favoriser le ‘vivre ensemble’. Cela permet aussi de libérer le centre culturel et de créer des logements. Avec ce bâtiment nous accordons une place forte à la vie associative. C’est elle qui permet à la cité de vivre et d’avoir une âme pour que chacun se sente bien. » Parlant de la nouvelle école maternelle, il insistait : « Contrairement à la rumeur imbécile, on ne ferme pas l’école maternelle de Portissol, pour y faire un cinéma, mais pour qu’ils soient mieux ici ! ».

Façon Ikea

Le Maire remercia tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet, notamment les architectes Jean-Claude Bodin, Jean-Pascal Clément, les entreprises, dont celles qui ont fait un effort particulier (Energitec, Bettoni, Boccoletti), les services techniques, les services des marchés et tout particulièrement l’ingénieur chantier de la ville Laeticia Trémouilhac : « Elle était là en observatrice pour savoir comment se passait un gros chantier, mais elle s’est totalement impliquée, alors je la félicite », dira le maire en lui remettant un bouquet de fleurs.
La visite pouvait enfin commencer. Fléchée par terre, organisée façon Ikea (pour ceux qui ne connaissent pas, avec un sens de circulation), elle a emmené le long train de visiteurs au parking, puis dans les locaux des associations, puis dans les locaux ‘bruts’ réservés aux bureaux des entreprises privées (à aménager comme elles le souhaitent), et enfin, à l’école maternelle. Tout s’est terminé dans la cour de l’école par un magistral buffet bien orchestré.

Un projet né en 1990

Le projet "îlot des Picotières", né en 1990, répond à diverses exigences définies par la municipalité : créer des locaux adaptés pour accueillir l’école maternelle du centre-ville et permettre la mutualisation de certains services avec l’école élémentaire Jean-Michel Cousteau (restauration scolaire, sorties des classes...), doter le CCAS d’un espace permettant la prise en compte dans les meilleures conditions des besoins des administrés en matière d’action sociale, regrouper les principales associations dans des salles fonctionnelles afin de rationaliser l’espace et de favoriser les échanges et la synergie entre elles, offrir un espace de bureaux et créer de nouvelles places de stationnement en sous-sol. Le bâtiment comporte 4 étages. Il est classé dans son ensemble comme ERP (Etablissement Recevant du Public) de catégorie 3 et il peut accueillir au total 679 personnes sur une surface de plancher totale de 7 600 m2. Le programme de l’opération a été élaboré par Jean-Claude Bodin dans le cadre d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) et la conception a été confiée au cabinet d’architecture Jean-Pascal Clément dans le cadre d’un concours d’architecte, qui a pris attache auprès de l’Éducation Nationale pour l’école maternelle, et des différents services municipaux concernés. Ce bâtiment se situe sur un site de 2 440m2 en plein cœur de la ville. Outre l’accès aux écoles totalement protégé, en haut de l’avenue Desmazures, le secteur verra la création de voies semi-piétonnes : la rue Schumann et la rue du 18 juin 1940, où ne pourront circuler que les riverains munis d’un passe, et la rue Desmazures qui ne servira plus qu’à la desserte des riverains et la sortie du nouveau parc de stationnement.

Un projet à objectifs multiples

La création d’un groupe scolaire en centre-ville répond à divers objectifs : remplacer les locaux de l’école de Portissol, vétustes et peu adaptés à une bonne scolarité, rapprocher les classes de maternelle, actuellement hébergées à l’école de Portissol de l’école élémentaire Jean-Michel Cousteau, afin de faciliter la vie quotidienne des parents et permettre la mutualisation de certains services (restauration scolaire…), et favoriser et renforcer la sécurité au moment de la sortie des classes. Au final, la nouvelle implantation permettra de sécuriser l’accès des enfants aux écoles, et surtout, les nouveaux bâtiments offriront aux petits écoliers les meilleures conditions possibles pour commencer leur scolarité.
Elle permettra aussi de disposer de places de stationnement pour les parents accompagnant leurs enfants. La création de l’Îlot des Picotières valorise le secteur et l’inscrit dans la continuité du centre piétonnier. L’école maternelle est prévue pour 9 classes de 30 élèves sur une surface de 1 463 m2. Son implantation en L, sur 2 niveaux est naturelle et stratégique. Les salles de classe sont au centre de l’espace dédié à l’école.
Avec l’implantation du Centre Communal d’Action Sociale – mais aussi des permanences des organismes sociaux et des associations caritatives, l’îlot des Picotières constitue désormais un véritable “Pôle d’Action Sociale”, permettant aux administrés de trouver les réponses aux questions qu’ils peuvent rencontrer dans le domaine social.

Décrié, critiqué, force est de reconnaître que cet îlot des Picotières réorganise le quartier et donne à la ville un sacré outil de travail tout en lui permettant de réorganiser des bâtiments libérés à d’autres fins. Il est esthétique et s’intègre tout à fait à son environnement. Certaines critiques ont fusé suite à cette journée, l’essentiel portant sur le manque d’ombre de la cour de l’école maternelle. Sans être un détail, puisqu’il est vrai que c’est important, c’est peu à corriger par rapport à l’ampleur du projet. Il n’a de plus rien coûté au contribuable !