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Il n’est un secret pour personne que si Ferdinand Bernhard a beaucoup d’amis, il a aussi quelques ennemis, plus particulièrement au sein du Conseil Municipal, quelques uns rêvant d’être Calife à la place du Calife. A tort ou à raison, il en est qui n’hésitent pas à accuser le Maire de mille et une vilenies. Certaines de ces allégations ont amené le Parquet de Marseille à ouvrir au printemps de 2012 une information judiciaire confiée à la Juridiction Interrégionale Spécialisé

Une audition, le mois dernier

Le mois dernier, Ferdinand Bernhard a donc été entendu à Marseille pour répondre à des faits présumés de favoritisme, prise illégale d’intérêts, détournements de fonds publics, corruption et recels. Au terme de cette audition, au cours de laquelle il s’était expliqué sur tout ce qui lui était reproché, il s’était dit serein. Mais, semble-t-il, pas tout-à-fait certain d’avoir convaincu les enquêteurs puisque sachant qu’une épée de Damoclès pesait sur sa tête il avait pris les devants par le biais d’un éditorial paru dans « Mieux Vivre Sanary », le bulletin municipal de juin 2015.

Prémonition

C’est ainsi que sous sa signature, on a pu lire ces phrases prémonitoires : « L’expérience m’a appris beaucoup de choses. D’abord que certains sont prêts à tout pour attiser les flammes dans l’espoir que je m’y brûle…Je sais que d’autres moments difficiles m’attendent, j’en ai déjà l’expérience, mais je sais que la raison et la vérité triomphent un jour ou l’autre…La mise en examen sera une nouvelle épreuve mais elle me permettra d’accéder au dossier ».
Ce jeudi, une convocation de la Juge d’instruction a validé les craintes du Maire.

"On me reproche même des choses qui ne me concernent pas

Dans un entretien accordé à Ouest-Var.net, il confirme cette comparution à Marseille : « J’ai été mis en examen sur tout et même sur des choses auxquelles je suis totalement étranger. Mais, tenu par le secret de l’instruction, il m’est impossible de vous en dire davantage. Néanmoins, je vous confirme que l’audition a duré 9 heures et qu’il m’a été demandé le versement d’une caution de 80.000 € ».

"Que mes adversaires ne se réjouissent pas trop tôt"

Et le Maire d’ajouter : « Mais que mes adversaires ne se réjouissent pas trop, je sais me défendre. Et depuis que la nouvelle est connue, je ne cesse de recevoir une foule de messages de sympathie et de soutien ».