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Le 3. septembre 2012 à 18h32

Sanary Politique La fête de la Cride, entre débat politique et animations festives

Pour la seconde année consécutive, cette manifestation organisée par la section Ouest-Var du parti communiste doit s'exiler dans une salle, faute au temps. Les animations n'ont toutefois pas manqué ainsi que les débats politiques.

Jean-Pierre Meyer et André Gérin lors de la fête de la Cride.

Jean-Pierre Meyer et André Gérin lors de la fête de la Cride.

Voilà un évènement qui attire toujours autant de monde: encartés au parti communiste, sympathisants ou tout simplement des personnes ouvertes au débat. Car l'objectif premier était déjà de passer une journée conviviale et fraternelle, même si la fête a dû se rapatrier à la salle polyvalente, faute au temps menaçant. Mais ce changement de site fut bien vite oublié, encore plus lorsque le groupe de salsa Yemaya débuta son concert, de quoi réjouir le public avec des musiciens de talent dont un percussionniste jouant régulièrement avec Bernard Lavillier.
160 personnes ont profité de cette journée ponctuée de plusieurs animations festives. Mais la politique était aussi bien là, côté librairie déjà avec la présence d'André Gérin, Danielle Demarch-Ronco et André Baudin mais aussi avec la présence de plusieurs associations avec France-Cuba, le secours populaire français, les enfants d'Akatama. L'ancien député André Gérin présentait son ouvrage "les ghettos de la république, encore et toujours", préfacé par Malek Boutih, faisant écho à une première mouture parue en 2007. Il s'agit là d'une vision sans concession sur l'état des banlieues, où l'on a enfermé des Français issus de l'immigration, où "nous avons ghettoïsé la jeunesse".
Jean-Pierre Meyer, secrétaire de la section, est aussi intervenu, et a abordé plusieurs sujets, ironisant sur le fameux "changement". Ce dernier, toujours aussi mobilisé nous disait: "on voit où le social-libéralisme a emmené la Grêce et l'Espagne! Il ne faudrait pas qu'on mène cette même politique en France, et toujours s'en prendre aux plus faibles revenus. D'ailleurs ceux qui tirent les ficelles de l'économie ne s'y trompent pas: les socialistes ne sont pas leurs adversaires mais les communistes oui. Mais en France il y a une tradition anti-communiste, et certains ont voulu en toute conscience faire des amalgames. A force quelques-uns de chez nous se sont sentis obligés de policer leur discours, comme si la lutte des classes n'était plus d'actualité". Et d'aborder le prix de l'essence:" c'est une situation délirante où on nous explique que les marges des grands groupes pétroliers sont très étroites. Mais comment font-ils alors pour faire autant de bénéfices? Il faut être sérieux et prendre de vraies mesures, déjà en prenant à bras le corps le problème de l'achat prohibitif de l'essence et d'évoquer les taxes prises par l'Etat. Mais il ne faut pas prendre comme aujourd'hui des décisions en demi-teinte". L'Europe fut aussi abordée ainsi que la pétition lancée par le parti communiste pour la tenue d'un référendum sur le nouveau traité européen. Une journée riche en échanges, à laquelle ont participé le mouvement des jeunes communistes.
Deux prochains rendez-vous sont à venir localement: le mercredi 19 septembre à 17h30 aura lieu à Toulon (salle F.Arnal-La Rode) un débat public autour de la dette publique, l'austérité, la mondialisation... Pierre Ivorra, journaliste économique à l'Humanité animera la soirée organisée par le PCF et des acteurs du Front de gauche.
Les 29 et 30 septembre aura lieu la fête fédérale au centre de vacances les Salins de Fontenay à Hyères.

D.D, le 03 septembre 2012

Autres photos:

Le groupe Yemaya.
Le groupe Yemaya.