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Le 13. août 2014 à 11h23

Sanary Politique De l’eau dans le gaz à Sud Sainte Baume

Depuis le dernier conseil communautaire, le 21 juillet dernier, la Communauté de Communes Sud-Sainte Baume semble rongée par un malaise. Au point de départ, une altercation entre une opposante et le président de CCSSB, largement relayée par la presse.

L’incident du dernier conseil communautaire de Sud Sainte Baume, le 21 juillet dernier, n’en finit pas de rebondir. La cohésion et la communauté elle-même risque-t-elle d’en pâtir ? C’est ce que nous avons essayé de décrypter.

Histoire d’un accrochage


Pour bien comprendre ce qui s’est passé, revenons au 21 juillet. Nous sommes au conseil communautaire de la communauté de communes Sud Sainte Baume, qui regroupe les villes de Sanary, Bandol, St Cyr, La Cadière, Le Castellet, Le Beausset, Evenos, Signes et Riboux. Le Président Ferdinand Bernhard, Maire de Sanary, a été élu à ce poste le 28 avril 2014. Les conseillers de l’opposition aussi, puisque pour la première fois, l’élection municipale faisait aussi élire les conseillers communautaires d’opposition, au nombre de 7, Cecilia Papadacci en fait partie, sur un total de 42.

Est abordé la délibération 47/2014 concernant l’élection de membres représentant la commission de délégation de service public. Gabriel Tambon, Maire du Castellet, fait partie des 5 délégués titulaires élus. C’est à ce moment-là que Cécilia Papadacci intervient pour demander à l’assemblée s’il est opportun que ce dernier en fasse partie, suite à ses démêlés judiciaires dans une affaire de harcèlement. La réponse du Président de séance est sèche envers l’élue, à la surprise de quelques personnes de l’assemblée. Ferdinand Bernhard, visiblement interloqué que l’élue ai posé une telle question, remettant en cause le statut d’une personne présumée innocente. Le conseil a été filmé entièrement et diffusé sur Bandol Blog.

- Une semaine plus tard, l’accrochage est encore dans les esprits. Lors du Conseil Municipal, des citoyens de Bandol demandent à leur maire de faire voter une motion pour dénoncer la violence verbale du Président de Sud Saint Baume, Ferdinand Bernhard, en rappelant que toutes les opinions ont le droit de s’exprimer. La motion a été demandée le 29 juillet pour le Conseil Municipal du 1er août.
- Le 30 juillet, le communiqué de ’Notre Parti c’est Sanary’ présidé par Olivier Thomas, lui aussi conseiller communautaire et membre du conseil municipal de Sanary, précise : « Suite à l’incident du 21 juillet…nous ne siègerons pas au conseil municipal de Sanary ».
- Le 1er août, lors du conseil municipal de Bandol, la motion est débattue et n’est finalement pas votée au motif que l’incident ne concerne pas directement la ville. Le Maire de Bandol propose alors qu’une motion soit mise à l’ordre du jour du prochain conseil communautaire.
- Le 5 aout, c’est cette fois Ferdinand Bernhard qui réplique, par communiqué interposé. Celui-ci reste sur sa ligne et fustige l’opposante ainsi que le Maire de Bandol. Il va plus loin en précisant qu’il a transmis le dossier à l'avocat de Sud Sainte Baume.

Quelles conséquences ?


Depuis, plusieurs articles sont parus dans divers médias, relatant l’incident, et les avis de nombreux citoyens fusent sur les réseaux sociaux et dans les blogs. Ils posent et amènent à se poser quelques questions :
Concernant Mme Quilici, 1ère adjointe à la mairie de Bandol et vice-présidente de Sud-Sainte Baume : « C’était l’occasion pour elle de s’imposer et de se faire respecter… ».
D’autres s’inquiètent de la mainmise de Sanary sur la communauté de communes.

Des clans se forment-ils à la CSSB depuis cet incident ? La sérénité des débats est-elle remise en cause ? L’opposition n’est-elle là que pour ‘faire banquette’ ? Tout simplement la communauté de commune risque-t-elle de partir en éclat ?

Joint sur ce sujet, Ferdinand Bernhard déclare : « Ce genre d’accrochage a resserré les liens entre les maires ». Sans doute pas avec le maire de Bandol…
De son coté, Cécilia Papadacci ne croit pas que l'incident va donner lieu à la création de clans. La conseillère visiblement dépassée par l’ampleur qu’a pris l’événement pense que rien ne serait arrivé si Ferdinand Bernhard s'était exprimé de façon un peu plus modérée.
Quant à Jean-Paul Joseph, Maire de Bandol, il n’a pas souhaité pour le moment répondre à nos sollicitations. Son adjoint à la communication, Dominique Sermolacce nous a confirmé les événements et nous a informé que le maire de Bandol communiquera sur le sujet début septembre .

Le prochain conseil communautaire, dont la date n’est pas fixée, donnera peut-être des réponses à toutes ces questions.
En attendant, les premiers dégâts sont apparus dans une des communes membres, Bandol : le jeudi 7 août, par arrêté, le maire Jean-Paul Joseph a retiré à sa première adjointe Laetitia Quilici sa délégation de signature...

PH, le 13 août 2014