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Après avoir quitté Sousse en Tunisie, cette famille d'origine Sicilienne prend ses quartiers en Ile de France. Et après un coup de foudre pour Sanary, la famille s'y installe et fonde le 10 mars 1967 un salon de coiffure sous les arcades, à l'époque au 1, quai Marie Esmenard: "Nous avons eu du mal pendant cinq ans avant de se faire un trou. Mais avec le sérieux ,le professionnalisme et des prix corrects, nous nous sommes fait une place au soleil dans notre local de 15 m2 qui abritait avant une bonneterie-mercerie, Maïno Boutique" . Si l'on remonte plus loin, ces arcades n'existaient pas et se tenait en lieu et place le restaurant "aux fruits de mer coquillages" de la famille Leydet jusqu'aux bombardements d'avril 1944. C'est seulement en 1948 que l'architecte Ter Mikélian concevra ces arcades. Stéphane, le fils, et Jean, le père, travailleront ensemble avec passion et toujours avec discrétion. Puis Stéphane continuera seul l'aventure, obtenant en 1973 le diplôme de maître artisan de "l'association des maîtres artisans et artisans de France", une petite fierté récompensant son travail.
Un salon de coiffure reste un lieu unique, où passe une clientèle éclectique, où parfois les confidences vont bon train: "cela m'a apporté un enrichissement personnel: mon père me disait toujours d'écouter mais aussi de savoir rester discret". Il aura vu passer dans son salon le chanoine Galli "qui faisait travailler tout le monde", Jean Anouilh, Philippe Léotard, Jacques Ferrier....40 ans de coiffure et donc des centaines d'anecdotes, des milliers de rencontres.
En 2007, Stéphane cesse son activité pour laisser place aujourd'hui à une boutique de prêt à porter.
Désormais, il se fait plaisir et aime se plonger dans l'histoire de sa "terre d'adoption et de coeur", à savoir Sanary: "je suis à la recherche d'anciennes photos de commerces et d'artisans Sanaryens, enseignes et exploitants. Je ne suis ni historien, ni écrivain, juste un amateur passionné. J'enregistre beaucoup de témoignages, et j'aimerais bien récolter des photos et en faire quelque chose. Dites à vos lecteurs que je suis preneur".
Stéphane a aussi été inetrviewé par Michel Di Giovanni pour un prochain documentaire. Ce personnage attachant est moins bavard lorsqu'il s'agit de parler de lui que des autres, et son attachement à Sanary semble viscéral. Espérons que les portes de cette histoire locale moins explorée lui soient grandes ouvertes...

Stéphane Balistreri aujourd'hui.