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Le 13. juin 2010 à 06h00

Sanary Sport Les pieds-noirs ont implanté
la boule lyonnaise

Avec une centaine de pratiquants sur les cinq cents Varois licenciés, la lyonnaise est bien installée au Boulo sport Paul Gaudioz. Découvrons ce club qui parait fermé et qui ne l'est pourtant pas.

Avant de tirer ou de pointer, chaque boule est marquée.

Avant de tirer ou de pointer, chaque boule est marquée.

Pas de cul de Fanny à embrasser... mais un petit coup sur une cloche en cas de Fanny. Nous ne sommes pas sur un terrain de pétanque, parfois caillouteux, poussiéreux, aux nivelés qui rendent les parties capricieuses. Là, tout est clos, tout est net. On a franchi les portes du Boulo sport de Sanary portant le nom de Paul Gaudioz. Près de 900m² de terre battue sont le royaume de la lyonnaise.
En passant vers le manège installé à l'entrée de Sanary on découvre ce boulodrome qui semble être un club très fermé. Pourtant ce n'est pas du tout le cas. Il est fréquenté par 70 adhérents licenciés et une trentaine de sociétaires qui ne participent pas aux compétitions départementales, régionales et nationales placées sous le regard de la Fédération française du sport boules. Actuellement le club est présidé par Barthélemy Sevilla.

D'un mauvais terrain à un superbe boulodrome.


On serait tenté de penser que la lyonnaise a été importée par des habitants de la capitale rhodanienne. Il est vrai qu'ils sont en nombre à avoir choisi Sanary et sa région pour passer leurs vacances ou couler une douce retraite. Il n'en est rien. « Ce sont les gens venus d'Afrique du nord qui ont implanté ce jeu » explique Jacques Mazella, vice-président du club. Les premières parties ne se déroulaient pas sur un si beau terrain. « C'était au bord de la Reppe, juste à côté de la coopérative vinicole. En fait, c'est le regretté président Chabert, un entrepreneur connaissant bien le maire d'alors, qui a obtenu le terrain actuel. En 2000, nous avons passé une convention avec l'actuelle municipalité qui nous a bien aidé pour l'aménagement. »

Un esprit différent...


Mais alors qu'elles sont donc les différences entre cette boule lyonnaise, la pétanque ou le jeu provençal ? Pour Jacques Mazella, « par rapport aux autres jeux, c'est l'esprit qui n'est pas le même. Ici, on marque les boules, on discute posément. » On joue, mais on ne se la joue pas... Les commentaires ne maquent pas d'humour. « On est dans une tradition de respect et d'honneur » commente Paul Faresse, aujourd'hui arbitre de ce club, mais qui a été président du comité régional de Provence.
Les parties se jouent en simple avec 4 boules, en double avec 3 boules, en triplettes avec 2 boules et en quadrette avec 2 boules. Le terrain est bien tracé avec ses zones et mesure 17,5 mètres sur 3.
Dans une équipe les rôles sont bien répartis. Il y a le pointeur, l'homme le plus calme et le plus réfléchi des deux ou des quatre joueurs, prend son départ sur la ligne du pied qu'il ne faut pas " mordre ". Le tireur doit avoir un parfait synchronisme entre la course effectuée et le mouvement de bras qui lance la boule. Il faut, c'est la terme exact utilisé par les connaisseurs, un balancier du bras qui permet de lâcher la boule en fin d'évolution des bras et des jambes. C'est un sport, un vrai sport qui attire quelques femmes.
Au Boulo sport de Sanary, elles sont quelques-unes dont Paulette qui vient des environs de Seyne-les-Alpes et passe quelques mois de l'année dans la commune. « Je joue depuis environ trois ans. J'adore, mais parfois il n'est pas facile de trouver des partenaires. C'est un peu dommage... » regrette cette ancienne commerçante en chaussures. Enfin, parlons de l'équipement. Des chaussures qui ne risquent pas de trop marquer la terre battue sont indispensables. Et il faut naturellement des boules.
Elles devront être parfaitement adaptées à la main. Leur diamètre va de 90 à plus de 110 mm. Elles sont différentes selon si elles sont conçues pour tirer ou pour pointer.
Les boules sont creuses, mais certaines, dites « racleuses » comportent un rembourrage composé d'une ou plusieurs masses internes noyées dans un matériel élastique. Cette conception permet d'amortir très sensiblement les rebonds par transfert d'énergie vers la masse interne.
En ce qui concerne leur prix, il est un peu plus élevé que pour les boules de pétanque.  Avec 150€ on peut avoir un bon jeu. Et, il est possible d'en trouver d'occasion sur plusieurs sites internet.
Pout tout renseignements : 04.94.88.03.74.

, le 13 juin 2010

Plus d'infos:

Autres photos:

Paul Faresse, arbitre mesure la distance pour départager attribuer le point. Le vice-président Jacques Mazella a découvert la passion de ce jeu, il y a quelques années. Les spectateurs assis sur les bancs offerts par la municipalité ne manquent pas d'humour dans leurs commentaires. En rouge, un marin du Charles de Gaulle qui vient spécialiement de Toulon pour pratiquer ce sport.
Paul Faresse, arbitre mesure la distance pour départager attribuer le point.