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Le 26. avril 2010 à 16h00

Sanary Société Journée nationale des déportés,
des Résistants et des Justes

Dimanche matin, après la messe, et le dépôt d’un bouquet de fleurs par le maire au jardin des enfants d’Izieu, une cérémonie s’est déroulée devant le monument de la victoire.

Recueillement devant le monument. De g à d: Le Père Florian, le pasteur Lugbull, F.Bernhard et S.Moha

Recueillement devant le monument. De g à d: Le Père Florian, le pasteur Lugbull, F.Bernhard et S.Moha

De nombreuses personnes ont assisté à cette cérémonie, à laquelle s'étaient notamment associés les Jeunes Sapeurs Pompiers. Des gerbes furent déposées, la première par Alphonse Nowak (Union Fédérale) et son fils, une autre par Ferdinand Bernhard, accompagné de Samuel Moha (fils du rabin de la Seyne), du pasteur et ancien résistant Mr Lugbull et du père Florian. Dans son discours le maire rappela que de nombreux juifs exilés vinrent à Sanary, et évoqua l’horreur de la déportation. Mais il s’arrêta sur le moment précédant la déportation : « d’abord ces idées se sont répandues, ont pris peu à peu corps: c’étaient des périodes de crise où il fallait trouver des coupables...et il y eut parmi nous des gens qui auront joué les auxiliaires de la gestapo. L’histoire peut se reproduire d’une façon ou d’une autre ». Il conclut en remerciant les enseignants et parents qui faisaient participer les enfants au parcours de mémoire, précisant que les enfants de la Paroisse allaient bientôt se rendre sur les lieux saints de Pologne ainsi qu’à Auschwitz.

Une cérémonie empreinte
d’émotion et d’histoire


Au-delà de l’hommage, la volonté municipale était de poursuivre ce devoir de mémoire en offrant aux nombreuses personnes présentes les clefs pour saisir cette triste période. Roger Carpentier, conseilleur municipal, en maître de cérémonie, permit d’appréhender la signification et l’histoire des chants souvent joués mais rarement expliqués. Il rappela la portée symbolique du « chant des marais », interprété par la Saint Nazairienne. Ce chant fut créé en 1933 par Johann Esser, Wolgang Langhoff et Rudi Goguel au camp de Bögermoor. C’est dans ce camp que les nazis enfermèrent les premiers résistants allemands et ce chant « emblématique devint pour les déportés des autres pays, l’hymne de l’espoir ». « Le chant des partisans » naquit en 1943, avec une partition mise en forme par Germaine Sablon et un texte écrit par Maurice Druon et Josph Kessel. Il devint celui de la résistance européenne. Après la cérémonie, les participants partagèrent le verre de l'amitié.

D.D, le 26 avril 2010

Autres photos:

Discours du maire Ferdinand Benrhard Dépôt de gerbe De nombreuses personnes ont assisté à la cérémonie Les élus étaient présents
Discours du maire Ferdinand Benrhard