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Jusqu'au 7 avril, Jean-Michel Gassend présente à l'atelier des artistes des oeuvres d'artistes amazoniens sous l'égide de l'association Onanyati. Le projet étant "la préservation de la forêt amazonienne et de la culture des peuples indiens, et ce, à travers l'art". D'autres expositions sont au programme après Sanary: Paris, Orléans et Fos sur Mer au plus proche de nous. Une très belle initiative à soutenir et un univers fait de mythe et légende à découvrir.

Une conférence dans la continuité de l'exposition

Vendredi soir l'auditorium s'était mis aux couleurs de l'Amazonie avec une conférence de Jean-Michel Gassend suivie d'un petit film. Ce dernier aurait matière à écrire de nombreux ouvrages, après une vie dédiée aux voyages et à la découverte des civilisations: Asie, Afrique... Il a notamment rencontré le médecin du Dalaï-Lama, de nombreux peuples d'Afrique comme les pygmées au cours de trente ans de voyage, d'expériences. Et depuis de nombreuses années il vit en Amazonie péruvienne une partie de l'année : "l'Amazonie est un des rares endroits au monde où l'on n'a pas oublié la communication avec les plantes, le respect de la nature. Les peuples ne communiquent pas avec des mots, mais avec les images, c'est-à-dire les rêves. Afin de mieux saisir cette communion entre l’homme et les éléments naturels qui l’entourent, je suis parti en Amazonie vivre les expériences initiatiques de divers peuples : initiations aux esprits des plantes et des animaux, initiation à la survie en forêt, initiation à la mort". Jean-Michel Gassend entendait expliquer à l'assistance une autre façon de voir le monde, loin de notre système de pensée: "la science peut expliquer beaucoup de choses mais parfois elle bute, elle ne peut saisir certaines choses". Il présenta des nombreuses plantes comme "la plante de l'art" qui enseigne l'art de la chanson et de la création artistique et, bien évidemment, des plantes médicinales, menacées par les laboratoires, qui en interdisent parfois la commercialisation locale une fois qu'ils les ont brevetées. Un danger à prendre en compte où le bien commun voit les affres de l'économie s'immiscer à coups de brevets, menaçant de nombreux peuples de ne plus pouvoir utiliser ses plantes.
Il évoqua aussi un rite auquel il a participé, l'expérience étant de se rapprocher de la mort: "le guerisseur prend un tison, fait des brûlures et inocule un poison. C'est une expérience pour approcher la connaissance de la mort, il faut abandonner le mental pour que le corps puisse prendre le relai". Face à cette conférence captivante, le public a pu s'initier aux esprits de la forêt (esprits de l’eau, de la terre, de l’air, et du feu) ou aux différentes traditions. Moment d'autant plus intéressant que Jean-Michel Gassend ne se plaçait pas dans une posture de scientifique mais faisait part de ses expériences, son vécu.
Pour soutenir ce projet, voir page facebook "art sacré": http://www.facebook.com/group.php?gid=42862761599&ref=mf

L'exposition se prolonge jusqu'au 7 avril à l'atelier des artistes.