Ouest Var > Actualité > Sanary > Pont sur la Reppe et la culture en débat
Le 10. février 2011 à 10h32

Sanary Conseil municipal (suite) Pont sur la Reppe et la culture en débat

Ce fut un conseil municipal très paisible avec seulement 14 dossiers à l'ordre du jour. Le maire confirma l'avancement du projet des ponts sur la Reppe et la culture fut le seul réel débat de la soirée.

Le conseil municipal s'est déroulé mercredi soir.

Le conseil municipal s'est déroulé mercredi soir.

Les ordres du jour n'ont pas soulevé grand débat. On peut noter que, lors des soirées communales à l'auditorium, le public bénéficiera des mêmes avantages pour le non-paiement des parkings, comme au théâtre Galli. Il y eut la réélection de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL) ou la présentation du budget primitif de l'office du Tourisme. Le maire évoquera également le projet de maison de retraite au Verger ainsi qu'au Rosaire avec la mise en place d'un foyer logement et la possibilité d'accueillir des personnes ayant la maladie d'Alzheimer: "la population est vieillissante dans notre département, nous nous devons d'anticiper." Il faut aussi souligner que des personnes âgées, sans ressources peuvent déjà y être accueillis.

Pont sur la Reppe


L'information principale fut donnée en début de séance où le maire fit un point sur les franchissements de la Reppe en livrant l'état actuel des études, faisant suite aux déclarations de Jean-Sébastien Vialatte lors de la réunion de fin janvier du Comité des Intérêts Locaux de Six-Fours-Nord. Le projet des ponts sur la Reppe risque enfin de se concrétiser, l'un après le boulevard des écoles avec accès direct à Sanary et le second se situera après la montée de la Calade à Six-Fours qui sera relié au niveau de la coopérative vinicole. Actuellement l'étude hydraulique a été finalisée : l'avis définitif de la DDEA stipulant qu'il n'y aura pas de procédure au titre de la loi sur l'eau, ces ouvrages n'aggraveront pas les zonages du PPRI. Le levé topographique de la zone d'études est terminé, les sondages géotechniques ont été finalisés ainsi que le diagnostic environnemental. Concrètement la prochaine étape consistera en la transmission du dossier d'enquêtes publiques au préfet courant 2011: "il y a donc bien un accord entre nos deux communes, tout va dans le bon sens" conclut-t-il.

La culture en question


Le maire prit à partie Didier Tourancheau concernant sa tribune libre dans le prochain "mieux vivre" de Sanary où il s'inquiéterait de l'état de la culture à Sanary. Après que tous les ordres du jour aient été votés, le maire dira: "vous vous inquiétez de ne pouvoir débattre sur la culture; depuis trois ans vous avez pu réfléchir sur le sujet je vous donne la parole, le débat est ouvert". Situation cocasse et Didier Tourancheau prit la parole: "nous pensons que la culture doit s'inscrire dans un souci économique, de soutien au commerce et d'aide au développement de la commune et nous pensons qu'une grande manifestation annuelle comme un festival peut satisfaire à cette triple exigence" soulignant que le contribuable ne devait pas être mis à contribution mais en faisant appel aux capitaux privés. Il donna nombre d'exemples de communes ayant pu tirer bénéfice de festival. Ensuite le maire donna la parole à Olivier Thomas qui n'y comptait pas vraiment au début: "allez monsieur Thomas" lui adjoindra le maire: "on note une certaine récurrence de la programmation des concerts sur l'esplanade d'une année sur l'autre. Il y a moins de fréquentation l'été, on constate un certain essoufflement, il suffit de voir que les cafés ferment de plus en plus tôt. Le marché estival attire moins de monde, les gens ont l'impression de toujours voir la même chose. L'autre grief est qu'on aimerait que les artistes sanaryens, y compris de l'opposition, puissent obtenir des salles pour exposer; On pourrait faire un quota par exemple avec 30% d''artistes sanaryens". Sur ce point le maire répondra: "je n'ai jamais participé au commission d'attribution des salles", et fit part du rapport de la Chambre du commerce et de l'industrie qui dresse un bilan positif de l'activité économique des commerces et constata qu'il y avait de nombreux nouveaux commerces s'installant sur la commune.
Ferdinand Bernhard fit ensuite un bilan des activités culturelles sur la commune: "depuis 20 ans nous avons multiplié les salles pour permettre aux artistes d'exposer, notre plus grand souci étant de permettre l'accès à la culture à tous et que les artistes s'y retrouvent aussi; nous avons de très bons retours sur les nombreuses ventes effectuées"; et de citer le travail d'accès à la culture fait dans ce sens avec les scolaires, félicitant au passage les enseignants et les équipes pédagogiques: "le rôle d'un élu n'est pas de définir ce qui est beau ou pas mais de permettre une rencontre entre l'artiste et le public". Il cita le théâtre Galli et le développement des co-réalisations réduisant l'impact budgétaire: "il y a environ 35.000 personnes chaque année et nous avons développé le classique au petit galli". Il évoqua la médiathèque et ses nombreuses animations et ajouta: "depuis quelques années il y a sur la commune un foisonnement d'ateliers autour de la philosophie, de la littérature,de la religion...". Il dira que souvent les événements se faisaient au gré des rencontres et annonça après cet état des lieux, la tenue du festival de la photo méditerranéenne (nous y reviendrons) qui aura lieu pendant un mois fin mai. Ce rendez-vous donnera à la commune une résonnance internationale avec des artistes venant de toute l'Europe, et l'association Horizons donnera une grande ampleur avec notamment une campagne d'affichage dans les grandes gares de France et des invités prestigieux. Le festival photo Med sera labélisé par le conseil culturel de l'Union pour la Méditerranée. Le maire finira: "je ne pense pas qu'un événement suffise au rayonnement d'une ville", ajoutant que c'était dans la multiplication des rendez-vous. Et de citer les atouts de la commune: les pointus, les exilés, le théâtre....

D.D, le 10 février 2011

Autres photos:

Toujours autant de monde. Olivier Thomas.
Toujours autant de monde.