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La batterie de la Cride et non "le fort de la Cride", comme nous le précisait Bernard Cros (ancien ingénieur de la marine, historien du patrimoine maritime), devrait passer sous le giron communal d'ici quelques mois pour une somme avoisinant les 58.000 euros. C'est ce qu'annonça mardi le capitaine de frégate Gérard Sadurski: "l'acte de cession du terrain de la Cride a été visé par le ministre et nous sera transmis prochainement". Ferdinand Bernhard a évoqué les grandes lignes du projet: "cela fait de nombreuses années que nous voulions acquérir cette batterie qui sera liée à la mer, la plongée et aura une vocation pédagogique. On tenait à garder, protéger et restaurer ce patrimoine mais surtout, le faire vivre". Il remercia toutes les personnes ayant contribué à la concrétisation de ce projet, dont le préfet maritime. Il citera aussi Jean-Luc Granet, et d'autres acteurs essentiels.
Le but de ce rendez-vous était de signer une convention avec l'association Acta Vista. Il s'agira d'un chantier de formation où annuellement 16 personnes en voie de professionnalisation y travailleront, alternant travaux pratiques sur le site et formation théorique, encadrés par deux compagnons. C'est ce qu'expliquera le directeur général d'Acta Vista Arnaud Castagnede en évoquant "le dynamisme de la commune qui a réussi à monter ce projet innovant très rapidement". Un projet innovant car ce chantier sera financé en grande partie grâce à des fonds privés comme la fondation Véolia: "on aura d'autres partenaires publics et privés ".
Le travail devrait commencer entre décembre et janvier prochain, sachant qu'il y aura plusieurs phases de travaux supervisés par un architecte du patrimoine ayant l'habitude de ce type d'ouvrage. Dans un premier temps il s'agira de sécuriser le site et d'effectuer des opérations de confortement, avant de passer à la phase de restauration à proprement parler: démontage, désappareillage, enduit, taillage de pierre... Trois ans de travaux seront nécessaires, puis viendra l'heure d'aménager l'intérieur de la batterie. La commune sera partie prenante, et de nombreux services municipaux seront impliqués dans ce projet, qui trouvera toute sa place dans le projet Odysséa.
Lors de cette manifestation, Bernard Cros a aussi présenté l'histoire de ce site: "cet ouvrage remonte à 1695 et connaîtra des modifications successives durant les siècles, notamment avec la construction de la tour en 1847". Construction qui pourrait renvoyer à un programme d'ensemble sur tout le pays, à l'image de la batterie du Cap Nègre, et qui répondrait à un plan type; "La vocation militaire de ce site s'éteint dans l'entre deux guerre". Un autre passionné et proche du projet, Jacky Guillien, précisera: "mais le site n'a jamais été abandonné, jusqu'à quelques semaines il était encore utilisé par des pyrotechniciens". Une page se tourne donc, et ce projet ambitieux va se concrétiser progressivement.

Signature de la convention avec le directeur général d'Acta Vista et en présence du représentant du préfet maritime.