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Le 10. mars 2010 à 20h30

Le Brusc Eco échos Vive inquiétude pour plusieurs commerçants du quai Saint-Pierre

Le 30 juin prochain, plusieurs commerçants du quai Saint-Pierre situés dans la résidence du port devront accepter une résiliation de leur bail ou intenter une action en justice. Chacun réagit à sa manière à cet "ultimatum".

Tous les commerces de la résidence du port, à l'exception du bureau de tabac, sont concernés

Tous les commerces de la résidence du port, à l'exception du bureau de tabac, sont concernés

L’émotion est grande chez plusieurs commerçants du Brusc depuis qu’une lettre recommandée leur est parvenue en novembre dernier leur signifiant que leurs baux seraient résiliés au 30 juin prochain. Tous exercent leur métier en plein centre du Brusc, sur le quai Saint Pierre, au rez-de-chaussée de « la Résidence du port » qui avait été bâtie il y a une quarantaine d’années sur l’emplacement de l’ancien hôtel Beau séjour. Jusqu’à il y a peu, les murs de leurs commerces appartenaient à une société regroupant les héritiers de la famille Delahaye et aucun problème n’avait jamais surgi. Mais cette « société immobilière Les Sardinaux » a été récemment rachetée par des investisseurs immobiliers qui semblent ne pas vouloir laisser les baux en l’état.
Au fur et à mesure qu’on avance vers la belle saison, l’inquiétude grandit chez ces commerçants qui ne savent pas ce que les nouveaux propriétaires vont leur proposer d’ici le 30 juin. Certains ont alerté leurs avocats mais les contacts semblent difficiles. Et tous se demandent à quelle sauce ils seront mangés.

Comme l’oiseau sur la branche


A la Marmite réunionnaise, Jean-Yves Virginie et son fils Vincent ne cachent pas leur désarroi : ils ont repris ce coquet restaurant il y a cinq ans, après avoir vendu leur affaire à Forcalqueiret : « nous commencions juste à sortir la tête de l’eau et nous envisagions de nouveaux travaux pour rendre la terrasse plus agréable, pour refaire un beau bar à l’intérieur. Depuis l’arrivée de cette lettre, notre moral est bas car nous ne pouvons plus envisager d'investissements et nous ne savons même pas si nous serons là pour les prochaines grandes vacances. Nous sommes comme l’oiseau sur la branche.»
Avec son fils, Henri Blanc exploite deux petits magasins de souvenirs et d’articles de plage mais un seul est concerné : « la cigale ». « Si je dois fermer ce magasin, mon fils pourra continuer dans l’autre et je chercherai peut-être pour moi une petite enseigne ailleurs. »
Pour Rémy Féraud, propriétaire du beau restaurant « Le Cap Horn » et de « Bali’s » et « Alisson », deux commerces de prêt-à-porter qu’il met en gérance, l’incertitude est dure à supporter mais il est bien décidé à défendre âprement ses intérêts.

Tassy gardera son âme


En 1970 M. Tassy installait son magasin d’électroménager au Brusc, où il s’est constitué bien vite une fidèle clientèle. En 1996, deux des employés du magasin, Jean-Pierre Montubert et Sophie Estellon, décident de racheter le fond pour poursuivre l’exploitation de cette entreprise qui emploie aujourd’hui sept personnes et qui, en dépit de sa nouvelle enseigne « Pulsat », demeure « Tassy » pour tous les Bruscains. Et pour Sophie, qui a jeté toutes ses forces et toutes ses économies dans la reprise de son outil de travail, il n’est pas question de baisser les bras : « Si nous devions partir, nous n’irions pas loin. Nous voulons continuer à travailler et surtout demeurer proches de tous ceux qui nous font confiance depuis quarante ans. Que nos clients ne s’inquiètent pas : nous ne les abandonnerons pas ! Bien au contraire car nous sommes bien décidés à développer encore notre affaire. »
Seul à ne pas être touché : le bureau de tabac, repris il y a peu de temps et dont le loyer correspondrait au prix actuel du marché. Quant au fleuriste, à la cave à vin et au primeur situés dans la rue des Pécheurs, ils ne sont pas concernés : ils avaient acheté les murs de leurs exploitations à la succession de M. Delahaye.

Le temps des rumeurs


Cette longue période de latence génère de plus en plus de rumeurs sur le port d’autant qu’on échafaude aussi des hypothèses quant au devenir de l’immeuble situé au dessus de la brasserie – PMU « le Mistral » racheté il y a une paire d’année par une autre société. D’aucuns croient savoir que les deux projets pourraient bien être liés et que la physionomie du Brusc pourrait en être bouleversée. Il serait donc temps que s’éclaircisse l’horizon et que l’on sache ce que va devenir le commerce local.

, le 10 mars 2010

Autres photos:

On s'interroge aussi sur le devenir de l'immeuble qui abrite "le Mistral"
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