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Roland Courteau, sénateur de l'Aude, a tenu récemment une conférence de presse pour faire le point sur la création du CENALT (centre d'alerte aux tsunamis) décidée après le Grenelle de l'environnement, dont la gestion a été confié au CEA (commissariat à l'énergie atomique). Et, lors de cette présentation, il nous apprend que "trois sites pilotes vont être mis en place : à Leucate (Port Saint-Ange), à Le Brusc (Pierreplane, dans le Var) et à Villeneuve-Loubet-Plage (Juan-les-Pins). À partir de ces études, une carte de risques tsunami sera réalisée pour le littoral méditerranéen. Un travail très précis pour définir les secteurs d'alerte, par un moyen pas encore arrêté : sirène, panneaux informatifs, TV, radio…"(Midi-Libre du 15/12/2010)".
Les données ainsi récoltées, notamment au large du Brusc, sur un site bien connu des pêcheurs locaux qui ont l'habitude d'y poser leurs filets, seront analysées au centre d’alerte aux tsunamis implanté sur le site CEA de la Direction des applications militaires (DAM – Ile de France) de Bruyères-le-Châtel (Essonne). Une permanence 24h/24 et 7j/7 sera assurée par des spécialistes en analyse de données sismologiques et de tsunamis. Le centre devra pouvoir diffuser l’alerte au tsunami dans les 15 minutes suivant l’événement sismique susceptible de déclencher un tsunami. Le financement du Centre d'alerte s'élève à 14 millions d'euros, en investissement et en fonctionnement, jusqu'en 2013. Il est assuré par les ministères de l'Intérieur et de l'Écologie. Le centre gérera ainsi les alertes éventuelles tant en Atlantique Nord qu'en Méditerranée et échangera ses données avec celles recueillies par les autres pays riverains.
Le sénateur de l'Aude s'est réjoui de la prise en charge, avec un peu de retard, de ce risque bien réel : "la Méditerranée est une mer particulièrement marquée par des risques de séisme, donc de tsunami. Au XXe siècle, sur les 911 tsunamis qui se sont déclenchés dans le Monde, une centaine l'a fait en Méditerranée."