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Le 7. mai 2011 à 17h22

Le Brusc Plaisanciers Le dépit des membres du Comité des usagers permanents du port

C'est un peu la morosité et la colère qui règnent en ce moment au Comité local des usagers permanents du port du Brusc. Samedi se tenait la permanence où de nombreux adhérents ont exprimé leur colère face aux aménagements du port.

Les plaisanciers regrettent le manque de consultation.

Les plaisanciers regrettent le manque de consultation.

Difficile de se voiler la face, les aménagements du port du Brusc ne donnent pas pleine satisfaction à tout le monde. Le Comité local des usagers permanents du port du Brusc (CLUPIPP) représenté au conseil portuaire par Jacques Savelli et Jean-Louis Fiévé ne cache plus son désarroi et sa colère: "Nous sommes fatigués, nous voulions au départ être acteurs de l'évolution du port, échanger et discuter avec les autorités en place. Or on voit qu'on ne nous écoute pas, qu'on caricature nos positions où on les déforme selon. On n'a jamais voulu s'opposer pour s'opposer mais avoir des échanges constructifs quitte aussi à se tromper. Or, on ne nous a donné que des simulacres de débats". Impossible d'exposer la situation dans son ensemble tellement le sujet est complexe et que les divergences ne manquent pas.
On va se tenir à deux sujets notamment concernant l'augmentation tarifaires des emplacements (+8%): "Ce n'est pas sérieux, il faut quand même tenir compte de la réalité économique et se rappeler que ceux qui ont leur bateau dans le port ne sont que des passionnés de la mer, qui y ont mis toutes leurs économies. On croirait qu'ils veulent que le port du Brusc devienne un Cannes bis, il faut être sérieux un moment et évaluer honnêtement la capacité d'autofinancement pour les aménagements du port".
Une pétition avait d'ailleurs été lancée, avec plus de 150 signatures pour dénoncer ces hausses tarifaires qui étaient au départ annoncées à + de 12%. Le CLUPIPP avait demandé à Ports Toulon Provence de revoir l'ordre des aménagements: "C'est simple, il y a une zone portuaire du côté des pêcheurs abritée, et je dirais 60% du reste du plan d'eau non abrité, qui englobe près de 700 bateaux. La tempête du 25 décembre a encore causé des dégâts sur nos embarcations et qu'on vienne pas en plus nous dire que les bateaux étaient mal amarrés. Pourtant on paye bien nos emplacements, et au total pourquoi?".
Inutile de préciser que pour les plaisanciers, les installations des bornes électriques ou de la nouvelle capitainerie ne faisaient pas partie des priorités du CLUPIPP. Jacques Savelli et Jean-Louis Fiévé avaient proposé un prolongement de la digue en pierre pour protéger les embarcations du port. On leur avait rétorqué que ce n'était pas possible (notamment pour des raisons environnementales), ensuite il fut question du brise-lames et enfin du brise-clapot qui devrait bientôt voir le jour, et répond ainsi dans une certaine mesure à l'un de leurs souhaits: "Bien sûr c'est bien si l'on peut dire. Mais compte tenu du prix, près de 400.000€, on s'étonne qu'il n'y ait pas au préalable une expérimentation, car il y a plusieurs interrogations qui demeurent: est-on sûr de l'efficacité et du positionnement du brise-clapot, on ne pourra plus faire machine arrière après. Je trouve que beaucoup de gens prennent à leur aise pour jouer avec les deniers publics, il n'y qu'à se remémorer l'épisode des cuves".
Pas sûr que le conseil portuaire de lundi soit électrique, dans la mesure où "ce n'est pas vraiment un lieu de débats, loin de là, et on a bien saisi que notre rôle n'était que consultatif".

D. D., le 07 mai 2011

Autres photos:

 Jacques Savelli et Jean-Louis Fiévé, représentants du CLUPIPP.
Jacques Savelli et Jean-Louis Fiévé, représentants du CLUPIPP.