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Le 23. juillet 2015 à 12h00

Le Brusc Environnement Ode au poulpe

Dans le cadre des « Mercredis de la mer », conférences gratuites organisées pendant l’été par Patrick Lelong à l’Institut océanographique Paul Ricard, Fort Saint-Pierre aux Embiez, Alain Riva a livré mercredi une ode au poulpe sous toutes ses formes.

Mieux connaître la mer


Pour protéger la mer, il faut la connaître. C’est ce qu’entreprend l’Institut océanographique Paul Ricard tous les étés avec son cycle de conférences gratuites ouvertes au grand public « Les mercredis de la mer ». Les chercheurs y font partager leur passion pour la mer et leurs habitants de façon ludo-éducative. Après les dauphins par Eric Demay et la sexualité des poissons méditerranéens par Patrick Lelong, Alain Riva a parlé mercredi du « Poulpe, un animal attachant ».

Ils étaient venus nombreux, jeunes et moins jeunes, au Fort Saint-Pierre pour en savoir plus sur le poulpe. Docteur en biologie, Alain Riva a été chercheur à l’Institut océanographique Paul Ricard pendant trente-cinq ans. Il est maintenant à la retraite, mais continue à faire profiter les visiteurs de son savoir à travers l’animation du site internet, la revue de l’Institut et les conférences. Mercredi, il a illustré la représentation du poulpe dans l’imaginaire et l’histoire à l’aide d’un superbe diaporama.

Poulpe ou pieuvre ?


Le poulpe est un animal très attachant : paisible, l’œil vif, car c’est l’une des espèces marines les plus intelligentes. Il n’y a pas de différence entre « pieuvre » et « poulpe », du grec ancien « polypous », plusieurs pieds. C’est Victor Hugo qui utilise le premier « pieuvre » dans « Les travailleurs de la mer » en 1865. Ce roman est tellement lu à l’étranger que les Italiens adoptent « piovra ». Jules Verne reprend le terme dans « Vingt mille lieux sous les mers », mais il y décrit en fait un calmar ou calamar. On le trouve représenté en poterie, sculpture, peinture, décoration, tatouages… Il a même été utilisé dans sa forme effrayante dans la propagande anti-communiste.

Alain Riva a expliqué comment le poulpe se déplace, se reproduit, se nourrit, se défend… Le poulpe bleu d’Australie peut tuer un hommes en quelques minutes, mais cela n’est arrivé qu’une fois. Son ancêtre peuple les mers depuis cinq milliards d’années, mais le poulpe est maintenant en danger car apprécié de plus en plus comme mets. Les pêcheurs se plaignent du braconnage et réclament un texte de réglementation à l’image de celui existant pour les oursins.

S’instruire en vacances


Pour en savoir plus sur la mer, ne manquez pas les conférences à venir tous les mercredis à 16 heures au Fort Saint-Pierre:
29 juillet, Charlie Hourcau, « De Massalia à Tauroeis, l’archéologie fait escale aux Embiez »
5 août, Christophe Pierron, « Un festival d’images sous-marines »
12 août, Robert Brunet, « Quel avenir pour l’antifouling ? »
19 août, Nardo Vicente, « Les fleurs du coralligène »

On peut entendre les chroniques de Nardo Vicente les samedis et dimanches après-midi sur France bleue, chroniques reprises sur le site internet de l’Institut.

Il est également possible de rencontrer de façon informelle les scientifiques de l’Institut pour découvrir leurs travaux et leurs réalisations dans le domaine de la recherche et de la sensibilisation. Toutes les questions seront les bienvenues. Ces moments de convivialité auront lieu tous les jeudis de l’été à 16 heures, toujours au Fort Saint-Pierre. Les recherches de l'Institut océanographique Paul Ricard sont visibles dans la nouvelle exposition « Connaître, protéger la mer ».

, le 23 juillet 2015

Autres photos:

Alain Riva.
Alain Riva.