Le port des Embiez est engagé depuis 2004 dans une démarche environnementale qui lui a déjà permis de décrocher de nombreux labels et distinctions. Et cette réputation lui a valu d'être choisi par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale pour accueillir ce mercredi une trentaine de stagiaires, agents portuaires ou responsables de ports ou de services environnement, engagés dans une formation organisée dans le cadre de l'opération "ports propres en PACA".
Cette journée de rencontre avec un port était axée sur le travail quotidien des agents portuaires, avec visites des équipements réalisés dans le cadre de Ports Propres (sanitaires, récupération des eaux de l'aire de carénage, “point propre” …), et avec des démonstrations
des moyens de lutte anti-pollution : mise en place d’un barrage anti-pollution, utilisation des différents types d’absorbants, (boudins, feuilles, …), utilisation du dispersant et son risque, moyens de prévention, indicateurs biologiques, moyens de communication avec la faune sous-marine d’un port.
Le directeur du port, Patrick Longueville, ne leur a rien caché, ni les coulisses des installations portuaires, ni les difficultés à maintenir celles-ci dans des normes de plus en plus draconiennes, ni sa satisfaction de présenter tout au long de l'année un port nickel à ses visiteurs et utilisateurs.
Étaient venus aussi à la rencontre de ces responsables de quelques-uns des 130 ports maritimes que compte notre région de Menton aux Saintes-Maries de la Mer, des professionnels de la lutte anti-pollution : la société Haléco, qui commercialise depuis son siège de Sorgues dans le Vaucluse de nombreux produits permettant de lutter contre toutes les formes de pollution, et la société vendéenne Thomsea qui a fait la démonstration de son chalut de ramassage de macro-déchets et d'hydrocarbure. Cet engin tracté par un bateau modeste, est capable de prendre dans son filet tout ce qui flotte, pouvant recueillir jusqu'à deux tonnes de produits polluants, capable aussi d'effacer une irisation importante en quelques minutes. Sait-on en effet qu'un litre d'huile versé dans la mer va provoquer une irisation de celle-ci vaste comme une terrain de football?
Les stagiaires assistèrent aussi à la mise en place, par les agents portuaires des Embiez, d'un barrage flottant d'une quarantaine de mètres de long et visitèrent l'aire de recueil des macro-déchets qui, précisa Patrick Longueville, recueille bon an mal ans 700 kilos d'huile usagée, 700 batteries et 220 tonnes de déchets divers.

Le chalut anti-pollution a séduit les participants à la démonstration