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Au rez-de-chaussée Philippe Teurnier, rentré fraichement de Dakar où il a vécu 3 ans, dévoile ses œuvres les plus récentes. Cet autodidacte se raconte à travers des toiles qu'il travaille à l'huile, au couteau et au pinceau, jouant sur la matière et l'épaisseur du trait. Si l'ensemble nous apparait comme parfaitement abstrait, Philippe Teurnier y donne un sens tout personnel comme la présence récurrente des « trois frères ». « Je peins mes frères pour me rapprocher d'eux. Nous sommes trois, mais hélas trop éloignés affectivement. C'est pour moi une sorte de thérapie que de les inclure dans mes toiles ». Ne cherchez pas leurs visages : en guise de silhouette il les brosse par touches de facture et de taille différentes. L'artiste peint aussi sa passion, celle de la musique, et l'on découvre au hasard de ses toiles quelques instruments.
A l'étage, Jean-Claude Caluri, qui expose pour la deuxième fois à Six-Fours, trouve aussi dans la peinture sa propre thérapie. Il peint pour communiquer et se soigner du cancer en utilisant un procédé qui lui est propre et qu'il appelle la « pixture », mélange de photographie et de peinture. Jean-Claude Caluri se promène ainsi dans un monde virtuel et abstrait, celui qu'il photographie, imprime ensuite sur la toile pour lui donner enfin une nouvelle vie. Il affectionne les formes arrondies, les couleurs flamboyantes telles que le rouge, l'orange ou le violet. Ailleurs, le trait s'épaissit, la peinture est plus verticale et les tons plus doux. Le brun, l'ocre, et le beige cohabitent harmonieusement et rappellent les couleurs de la terre. « Ces toiles se regardent et s'interprètent dans tous les sens » nous dit-il. A nous de les lire librement.

Jusqu'au 15 mai 2011

Rencontre avec l'artiste le samedi 23 avril de 14h30 à 16h30

Philippe Teurnier: cherchez les trois frères