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Le 14. juin 2009

Le Brusc Environnement Jean-Louis Borloo inaugure une écloserie expérimentale aux Embiez

L’Institut Océanographique Paul Ricard vient de mettre au point une écloserie expérimentale dans le but de réintroduire dans le milieu naturel des espèces menacées ou trop péchées comme l’hippocampe, la grande nacre ou l’oursin.

Jean-Louis Borloo dans son discours félicite l’Institut Océanographique Paul Ricard pour son initiative et souligne l’importance de l’action des scientifiques « Qui sont des vecteurs de crédibilité ».  Toujours selon lui « Nous sommes une génération charnière, qui en fonction du comportement qu’elle adoptera, pourra faire basculer la planète dans un sens ou dans l’autre ».

Jean-Louis Borloo dans son discours félicite l’Institut Océanographique Paul Ricard pour son initiative et souligne l’importance de l’action des scientifiques « Qui sont des vecteurs de crédibilité ». Toujours selon lui « Nous sommes une génération charnière, qui en fonction du comportement qu’elle adoptera, pourra faire basculer la planète dans un sens ou dans l’autre ».

Il y a une 50aine d’année Paul Ricard créait l’Institut Océanographique avec Alain Bombard dans le but d’étudier le milieu marin et de trouver des solutions afin de freiner sa destruction par l’homme. Depuis les hommes (et femmes) de l'Institut ont changé, c’est maintenant une toute autre équipe qui anime l’institut, mais toujours avec le même engouement. A la tête de cette équipe Patricia Ricard, la petite fille de Paul Ricard, et Nardo Vicente.

Réintroduire des espèces menacées dans le milieu naturel


Depuis sa création et récemment dans le cadre du projet Natura 2000 l’institut observe la biodiversité autour de l’archipel des Embiez. Forcé de constater que certaines espèces ont pratiquement disparues, telle que l’hippocampe ou la grande nacre de méditerranée, et que d’autres sont en voie de raréfaction à cause de la pêche extensive (c’est le cas de l’oursin), l’institut a démarré un projet d’écloserie, dans le but de réintroduire des individus dans le milieu naturel. Dans le cas de l’hippocampe il s’agit tout simplement d’éviter sa disparition totale, dans le cas de l’oursin le projet de l’institut vient en aide aux pêcheurs locaux, qui ont actuellement de plus en plus de mal à répondre à la demande.

Un projet pour l’économie locale
soutenu par la Caisse d’Epargne


Le projet de l’Institut Océanographie n’a été rendu possible que grâce au soutien de l’économie locale. Patricia Ricard, présidente de l’institut : « Je crois au triangle vertueux entre l’entreprise, la collectivité et le monde associatif. Notre partenariat avec la Caisse d’Epargne est en ce sens exemplaire car il associe un institut de recherche, une entreprise mécène, un territoire et des professionnels locaux, notamment des pêcheurs. ». Pierre Mackiewicz, Président du conseil d'orientation et de surveillance de la Caisse d’Epargne, ajouta pour sa part : « La raison d’être d’une entreprise n’est pas forcément que de faire des bénéfices, mais aussi d’en faire participer le plus grand nombre. Et c’est ce que nous faisons en supportant des projets tels que celui de l’Institut Océanographique Paul Ricard » : Un bel exemple de mécénat.

Le projet a intéressé en plus haut lieu


L’initiative commune de l’institut Océanographique et de la Caisse d’Epargne a intéressé en plus haut lieu, comme en témoigne le déplacement de Jean-Louis Borloo pour cette inauguration. Et il n’est pas venu les mains vides, puisqu’il déclarât : « A partir de lundi l’hippocampe va être une espèce protégée ». Ce n’est pas une aide financière, mais pour les membres de l’Institut, cela correspond à une reconnaissance de leurs efforts et de leur combat. Il est maintenant clair que le gouvernement a pris la mesure de l’importance des enjeux environnementaux : Jean-Louis Borloo commenta : « Nous sommes une génération qui a la capacité du basculement : ou nous continuons dans notre démesure actuelle et courrons à notre perte, ou nous ramenons la société à un mode de vie plus raisonnable »

L’oursin protégé, mais durant la mauvaise période


Alain Riva, docteur en Ecologie, à l’Institut Océanographique explique « Les oursins se reproduisent principalement l’hiver. Or c’est justement la période pendant laquelle on peut les consommer. Cela vient du fait que lorsqu’on mange un oursin en fait on mange ses parties génitales. Il n’est donc bon qu’en période de forte activité sexuelle. En été l’oursin est presque vide, c’est pour cela qu’on en interdit la pêche, pour éviter que les individus soient tués pour rien ! » Là est tout le dilemme de l’oursin, en fait il faudrait le protéger en hiver, mais vous l’avez bien compris, cela irait à l’encontre des intérêts gastronomiques.

En écloserie nous provoquons la reproduction


La fécondation des œufs d’oursin se fait toujours à l’extérieur de l’animal. Les oursins mâles déversent leurs spermatozoïdes dans l’eau et les oursins femelles font de même avec leurs œufs. Au niveau de l’écloserie le processus est provoqué : Les oursins sont ouverts et ovules et spermatozoïdes sont mélangés dans des bacs. Pendant trois mois les œufs ainsi fécondés flottent dans l’eau, après quoi ils mutent en de minuscules oursins, qui tombe sur le fond. Il faut environ 4 ans pour que l’oursin atteigne sa taille adulte et puisse donc être consommé.

XT, le 14 juin 2009

Autres photos:

Implantation de l’écloserie expérimentale polyvalente de l’Institut Océanographique Paul Ricard sur l’île des Embiez. De gauche à droite en premier plan sur la photo : Hubert Falco (Secrétaire d’État chargé de l’aménagement du territoire), Jean-Louis Borloo (Ministre de l’écologie et du développement durable), Jean-Sébastien Vialatte (Député Maire de Six Fours les Plages) et Patricia Ricard (Présidente de l’Institut Océanographique). Avant la cérémonie d’inauguration Patricia Ricard a fait visiter l’île à ses invités. 
Dans le cadre de la visite de l’île le cortège a fait une halte au musée océanographique, qui est à côté de la recherche, le deuxième pôle de l’Institut Paul Ricard. Pour des raisons évidentes d’ordre écologique, la plupart des véhicules circulant sur l’île des Embiez sont des véhicules électriques. Sur la photo, Jean-Louis Borloo dans l’un de ces véhicules.
Implantation de l’écloserie expérimentale polyvalente de l’Institut Océanographique Paul Ricard sur l’île des Embiez.