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Le 15. novembre 2015 à 16h42

Sanary Hommage aux victimes Et le glas sonna dans le ciel de Sanary

Une foule sombre mais unie s'est réunie dans le recueillement ce dimanche matin sur le parvis de la Mairie. Sur le Fronton de l'hotel de ville où l'on lit les trois mots fondateurs de notre République, « Liberté, égalité, fraternité », les drapeaux étaient en berne comme dans toutes les villes de France qui observent avec effroi et sidération trois jours de deuil en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre à Paris.

Drapeaux en berne

Drapeaux en berne

Notre petite ville du bord de mer varois, avec son grand ciel bleu et ses rayons de soleil printaniers n'a pas suffit à réchauffer les cœurs. Les atrocités vécues par les Parisiens endeuillés, par la France entière, ont résonné sinistrement en chacun de nous. Et il est à parier que nombre de Varois ont un parent, un ami, un collègue, une connaissance victime de près ou de loin de cette barbarie.

Femmes, hommes et enfants, se sont recueillis
dans un lourd silence aux côtés du maire de Sanary


« Face à l'horreur de l'horreur on se sent impuissant.  » dira Ferdinand Bernhard entouré de son conseil municipal, d'Hélène Rigal, suppléante du député-maire Jean-Sébastien Vialatte, du Père José Andrade,
de  l’Evêque de Syrie, Monseigneur Jean-Abdo Arbach , des jeunes Sapeurs Pompiers et des pompiers de Sanary.
Un rassemblement digne, extrêmement silencieux, rythmé au son du glas qui par deux fois à sonné dans le ciel de Sanary.
« Nous voulons manifester notre compassion pour ceux qui sont morts, ceux qui sont blessés, pour leur famille, pour ceux qui vont devoir survivre après avoir vécu ces horreurs. Pour les terroristes je n'ai rien à leur dire, il appartient à l'Etat de trouver le courage, l'intelligence, la force de traiter ce problème.  »

Un discours très bref dans le quel il rendit aussi hommage à Monseigneur Jean-Abdo Arbach, présent ce jour pour célébrer une messe en l'église Saint Nazaire et qui « depuis 5 ans vit chaque jour ce que nous avons vécu durant une nuit . » Il cita une parole de son homélie : «  Si nous restons en Syrie c'est que nous voulons faire savoir que n'avons pas peur. »
Monseigneur Jean-Abdo Arbach s'adressa à la foule  :
« C'est un acte de terrorisme contre l'humanité (…) Grâce à Dieu nous n'avons pas peur car Dieu est prêt de nous et vit avec nous. »

Après un long moment de recueillement, l'élue Patricia Aubert entonna la Marseillaise qui fut reprise par toute l'assemblée dans une vive émotion.

La foule peu à peu dispersée, la vie reprit son cours sur les terrasses et sur le quai du port étrangement silencieux.

A.I, le 15 novembre 2015

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