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Le 22. août 2012 à 19h18

Le Brusc Disparition Une journée particulière au Brusc

Depuis mercredi matin, le Brusc a connu des va et vient permanents. Les polices municipale et nationale étaient mobilisées afin que toutes les personnalités puissent assister aux obsèques de Patrick Ricard.

Vers 15 heures, Rachida Dati,très entourée embarquait en compagnie de plusieurs personnalités.

Vers 15 heures, Rachida Dati,très entourée embarquait en compagnie de plusieurs personnalités.

Depuis 7 heures du matin, camions et navettes se sont succedées sur le quai Saint-Pierre. La police municipale avait mis le quai en sens unique, tandis qu'à partir du tout début d'après-midi les entrées étaient filtrées par la police nationale, compte tenu des personnalités attendues. Plusieurs parkings avaient été réquisitionnés comme le long du quai, au Gaou et à la DCN.
Le maître de port était aussi mobilisé, afin de laisser la place à une seconde navette au niveau du ponton d'accueil: Le Saint-Pierre, Le Jules Verne et le Mistral ont ainsi effectué de nombreuses rotations tout au long de l'après-midi. Plusieurs embarcations avaient été déplacées le matin tandis qu'un agent de la capitainerie était sur le plan d'eau pour s'assurer qu'aucun bateau ne s'y installe. De même une embarcation de 20 mètres de la gendarmerie maritime a stationné autour des Embiez. Un dispositif assez imposant mêlant CRS, police nationale, police municipale, et beaucoup de policiers en civil. Il faut dire qu'il y a eu un défilé de personnalités sur le quai comme Rachida Dati, Brice Hortefeux, François Pinault, l'économiste et homme d'affaire Alain Minc, le couturier Jean-Charles de Castelbajac, ainsi que des députés, des élus locaux de Sanary, Bandol, Six-Fours... Les grands moyens avaient été mis en place, rendant le Brusc de plus en plus calme dans le milieu de l'après-midi.
Au niveau des commerçants la journée était assez particulière. Depuis lundi, au Brusc Fleuri, Cécile et Gaelle s'étaient attelées à la préparation d'une trentaine de pièces pour les obsèques, réalisant des compositions sobres à la demande de la famille. Cécile nous disait: "on connaît plusieurs personnes de la famille qui viennent souvent nous voir, mais je ne connaissais pas Patrick Ricard. On a été plusieurs fleuristes sollicités pour les obsèques". Elles se sont donné du mal, et les compositions étaient sans fard, toutes en simplicité, à base de fleurs jaunes et blanches.
Au bar le Rivage, les salariés de "la Maison Ricard" se sont succédés toute la journée, l'occasion de nombreuses retrouvailles et souvent l'émotion était au rendez-vous. Simon Morsiani a travaillé au sein de la société entre 1979 et 1986, mais son père Philibert avait noué des liens particuliers avec le papa de Patrick Ricard, par le biais d'une figure très appréciée de l'époque, Georges Martin. Simon allait aussi assister à l'enterrement sur l'île et évoquait Patrick Ricard: "à l'image de son père, c'était quelqu'un d'humble et de très respectueux pour ceux qui travaillaient pour la Maison Ricard. Il venait de temps en temps au Rivage, mais il était très pris. On en garde un très bon souvenir et on est malheureux de cet événement".
Sinon les anciens du Brusc et d'autres commerçants étaient moins concernés même si beaucoup avaient bien connu le père. Les badauds étaient aussi présents, une ambiance assez surréaliste devant le quai d'embarquement, où chacun tentait d'apercevoir une "tête connue" tandis que des policiers en civil surveillaient discrètement les passants.
Il était prévu de filtrer les entrées côté quai Saint-Pierre jusque dans la soirée tandis que l'île était interdite à la visite toute la journée.

D.D, le 22 août 2012

Autres photos:

Jean-Charles de Castelbajac se fait reconnaître. Les entrées filtrées. Simon a accueilli au Rivage de nombreux salariés de la Maison Ricard. Accueil.
Jean-Charles de Castelbajac se fait reconnaître.