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Le 12. janvier 2013

Sanary Culture C'est parti pour les "Premières journées de l'imaginaire sanaryen"

Jusqu'au 13 janvier la thématique de la mer a été retenue pour ces "Premières journées de l'imaginaire sanaryen", faisant écho à la création du Centre d'Etude sur l'Imaginaire Sanaryen (CEIS), dont le siège est à la médiathèque.

Philippe Granarolo et "cet imaginaire qui nous construit".

Philippe Granarolo et "cet imaginaire qui nous construit".

C'est Jean Picano qui est à l'origine de ce Centre d'études dont l'objet est de "chercher à ancrer le présent dans le passé, en étudiant les racines de Sanary-sur-Mer et de la Provence. Il s'agit de donner un influx, une énergie à ce qui caractérise la commune". Cela se traduira par des journées thématiques tandis que la médiathèque va prochainement faire l'acquisition d'un fonds d'ouvrages lié à l'imaginaire.
La directrice Ariane Céris expliquait que le CEIS s'articulera autour de quatre axes: "l'imaginaire sanaryen de la mer", "l'imaginaire sanaryen de la littérature", "imagination-création-innovation" et "patrimoine naturel et paysager".
Jeudi soir lors de l'inauguration de ces journées, le maire salua l'initiative de Jean Picano, en évoquant l'attachement de la commune et de ses administrés à son histoire, sans toutefois avoir une vision "passéiste". Il expliqua "avoir tout de suite adhéré au projet de Jean Picano".
Jusqu'au 13 janvier, l'imaginaire autour de la mer s'invite à la médiathèque au travers de différents rendez-vous auxquels est associé le musée Frédéric Dumas avec son président Daniel Alster.
Philippe Granarolo a donné une conférence jeudi soir et vendredi table ronde et conférence se sont succédées. Par imaginaire il faut entendre la capacité à se représenter ce qui est absent. L'imaginaire étant expliqué comme "moteur de l'évolution" et "moteur de la créativité".

Philippe Granarolo, "cet imaginaire qui nous construit"


Ce conférencier, et également élu de la commune de la Garde a un CV bien rempli: écrivain, agrégé de philosophie, docteur d'État ès-Lettres, professeur de Khâgne (h), académicien du Var... Et il a réussi à intéresser son auditoire autour d'une thématique abstraite mais ô combien passionnante. De la philosophie, à la physique quantique en passant par les neurosciences, il a fait le tour de l'imaginaire, prenant comme postulat l'erreur des philosophes qui ont méprisé durant des siècles l'imaginaire "réhabilité par Rousseau". Il avança que l'erreur des philosophes avait une triple origine: "ils ont opposé l'homme à l'animal, l'imaginaire à la raison, et l'imaginaire à la réalité". Il fit notamment référence au philosophe Nietzsche, à Gilbert Durand ou encore à l'ouvrage "L'esprit et la matière" du physicien Erwin Schrödinger. Il alterna lectures de textes et expériences ludiques, pour aller à l'encontre du "réalisme naïf": Il fit voir à l'assistance une feuille jaune... pour en arriver à dire qu'il s'agissait d'une "faribole. Il n'y a rien. Le jaune n'est nulle part, il s'agit d'une création", conséquence d'une machinerie complexe de notre cerveau, laissant de côté l'idée que nous serions de simples récepteurs....

Suite du programme à la médiathèque


Samedi de 10h30 à 12h se tient un atelier "la dictée de la mer" suivi d'un débat "la grammaire est-elle une science de l'imaginaire". A 14h30, projection du documentaire "Trésors enfouis d'Egypte" suivi d'un débat avec Roland Savoye. Dimanche à 11h conférence sur les Mousquemers par Michel Bourhis et à 15h, conférence "Les monstres marins" par Dominique Amann. Tout le week-end le public peut profiter ausi de 10h à 12h de visites guidées du musée Frédéric Dumas. A noter que les enfants ne sont pas oubliés, ils pourront voir ce samedi à 14h30 "L'île de Nim", suivi d'un atelier de création de monstres marins (places limitées, se renseigner ou s'inscrire au préalable).

D.D, le 12 janvier 2013

Autres photos:

Inauguration de ces journées par Ferdinand Bernhard. Jean Picano dans la salle.
Inauguration de ces journées par Ferdinand Bernhard.