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Le 16. décembre 2010 à 12h18

Sanary Conseil municipal (suite) Les sujets à polémique ne manquaient pas

Le dernier conseil de l'année n'a pas manqué d'échanges savoureux, prenant parfois des allures de dialogues dignes de Pagnol. Nous étions bien dans le sud, et furent mis sur le tapis le procès avec Tf1, le droit d'installation des taxis, le régime des terrasses....

Le conseil municipal s'est déroulé mercredi soir.

Le conseil municipal s'est déroulé mercredi soir.

Il y avait de l'ambiance au conseil municipal et le public n'eut pas le temps de s'ennuyer.Il y eut des échanges détendus entre le maire et Didier Tourancheau , “mais détendez vous Monsieur Tourancheau", "oh mais je suis cool". Quant à Olivier Thomas, le maire le titilla à de nombreuses reprises, et fit quelques digressions, montrant une feuille avec plusieurs photos "prises par un artiste" qui mettait en valeur la ville et les vendait sur son site Internet, référence au site internet d'Olivier Thomas: "vous voyez vous votez contre tout, et pourtant vous profitez de toutes nos manifestations!". Olivier Thomas répliquant: "vous êtes en forme ce soir".
Concernant Tf1, c'est Claude Vincensini qui demanda où en était le procès. Ce reportage "à charge" avait été diffusé cet été et mettait en cause la station d'épuration, avec le montage d'images d'archives de la station du Cap Sicié, créant par l'enchevêtrement des images un amalgame avec Sanary. Le jugement a été en défaveur de la municipalité, "le juge considère que ce n'est pas une atteinte à l'image de la ville". Le maire évoquant le subterfuge du reportage employant le conditionnel et l'indignation de Nardo Vicente d'y figurer: "les journalistes agissent en toute impunité, il n'y pas de conseil de l'ordre, d’éthique" et terminant sur le sujet: "j'aimerais savoir quels sont les salopards qui ont appelé TF1".
D'autres sujets furent mis sur le tapis, notamment lorsque les élus sortirent de la salle lors du vote sur les subventions aux associations: "si on fait cela c'est pour ne pas être convoqué le lendemain à la brigade financière, car, à Sanary, il y a des salopards qui procèdent comme cela, qui se veulent des auxiliaires de justice", donnant l'exemple de Marc Figon qui dut s'expliquer devant la brigade financière après avoir pris part à un vote. Mais le sérieux laissa place ensuite à la plaisanterie: "j'espère qu'il n'y a pas trop de monde dehors, car avec un peu de chance on n'aura pas le quorum".

Droit d'installation des taxis


Lorsque Marc Figon présenta la redevance d'occupation du domaine public par les taxis, Olivier Thomas fit cette remarque: "je salue la suppression du droit d'installation, merci d'avoir enfin respecté la loi". Le maire assuma pleinement ce qu'il avait instauré avant de le retirer pour se mettre en conformité avec la loi: "il ne s'agissait ni plus ni moins d'un partage avec la population de Sanary sur une activité ayant lieu sur le domaine public, c'est pour cela que nous avons revalorisé la redevance d'occupation.... Si un chauffeur cesse son activité, il vend sa place, et sa licence qui n'a de sens que s'il a une installation..." et finissant: "je défends l'intérêt général monsieur Thomas à la différence de vous".

Débat sur régime des terrasses


Les règles sont les suivantes: aucune occupation annuelle de terrasse (couverte et découverte) sur le domaine public ne pourra être supérieure à 100m2 et "les autorisations sont délivrées intuiti personae avec tout changement de gérant et/ou propriétaire de fonds de commerce, elles ne sont pas obligatoirement renouvelables. Elles ne sont pas cessibles non plus". Par volonté de transparence et afin que personne ne pense qu'il s'agit de passe droit (dixit le maire), dans la délibération était notifié ceci: "les terrasses des établissements doivent être aux droits de leur établissement. Exception faite pour: l"Abricotier, le Provençal,le Ritz, au Rendez-vous, chez Mico, O'Neills, Di Roma, le National, le Petit écran et la Taverne du soleil".
Didier Tourancheau attira l'attention sur l'insécurité financière et juridique pour les propriétaires de bars ou restaurants avec ce régime général des terrasses sur le domaine public. Le maire expliqua: "le domaine public est par sa nature précaire et révocable. Quand je suis arrivé à la mairie, le domaine public était privatisé. Or il faut le maîtriser, sinon on peut devenir complice de certaines personnes peu recommandables". Didier Tourancheau souleva aussi le contexte économique actuel guère favorable au commerce, et au danger que Sanary n'accueille dans l'avenir que des agences immobilières et des boutiques de vêtements si la commune persistait dans cette pression fiscale. Le maire rappela tous les efforts entrepris pour le petit commerce, comme la mise en place de parkings, la première heure gratuite et conclut: "vous m'avez élu pour défendre l'intérêt général, certains ont la chance d'occuper le domaine public, ils gagnent leur vie, je pense simplement qu'ils doivent payer le juste prix".

Concession de la plage du centre ville


La concession de la "plage artificielle du centre ville" comprend les allées Estienne d'Orves, les jardins publics Cabet, des enfants d'Ysieux et de Luino, le parc de stationnement e l'esplanade et les plages du centre ville. La concession arrive à son terme ce 31 décembre 2010. Olivier Thomas évoqua l'arrêt d'une entité emblématique "chez Noune" et évoqua l'article de Var Matin où l'on comprenait que l'arrêt de l'activité était en partie à cause du prix annuel de la redevance s'élevant à 48.000€. Ferdinand Bernhard évoqua au sujet de cette affaire "une caricature extraordinaire" et qu'il prenait acte de l'arrêt de l'activité "par voie de presse" et qu'il ne reviendra donc pas là-dessus. Il prit le temps de lire un courrier que lui avait adressé la gérante Françoise Cierlo, niant ainsi la raison financière avancée.
L'autre sujet fut le restaurant de l'Esplanade, Olivier Thomas évoqua la construction illégale de ce bâtiment et la condamnation par la justice. Le maire s'agaça: " c'est un intérêt partisan minable, j'ai lu la lettre que vous avez écrit à Monsieur Borloo. Eh oui, vous n'avez pas de chance... vous souhaitez qu'on démolisse l'esplanade vous êtes un falsificateur de l'histoire, le juge a prononcé l'illégalité, mais il n' a jamais dit qu'il fallait le détruire." Selon le maire le permis a été annulé à cause du revêtement en bois, il fallait du dur, le maire avançant: "c'est moi le responsable, c'est moi qui lui ai conseillé de mettre du bois, je l'assume; alors laissez le tranquille!". Oliver Thomas contesta les propos du maire : "c'est faux, vous le savez très bien, le bâtiment doit être dans une structure démontable..."

Une fin de conseil animé


Après plus de 2h30 d'échanges, la fin approchait, et lorsque Frédéric Carta lut une délibération concernant l’assainissement, Oliver Thomas voulut prendre la parole, débutant: "je rappelais l'historique". Le maire le coupa "vous allez encore nous parler de la station d'épuration, ce n’est pas le sujet". Olivier Thomas dira: "cette délibération est entachée d'illégalité, et elle sera annulée", et ne prit donc pas part au vote. Et, une fois n'est pas coutume, de nombreux rires se firent entendre dans l'assistance, le maire recueillant quelques applaudissements lorsque la séance fut levée.

D.D, le 16 décembre 2010

Autres photos:

Le maire reprit Olivier Thomas à de nombreuses reprises. Olivier Thomas
Le maire reprit Olivier Thomas à de nombreuses reprises.