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Le 24. octobre 2014 à 19h06

Sanary association Raoul Decugis, invité du Rotary Sanary-Bandol-Ollioules : l'horticulture en question

C'est au Mas de Pierredon que, à l'occasion de sa réunion statutaire, le Rotary de Sanary-Bandol-Ollioules, présidé par M André Nieradka a reçu M Raoul Decugis, président de l'association "Les Chemins du Patrimoine" pour une conférence sur l'horticulture à Ollioules l

MM Jean-Michel Huguet, André Nieradka, Raoul Decugis

MM Jean-Michel Huguet, André Nieradka, Raoul Decugis

Raoul Decugis est un Provençal dans l'âme et ses racines sont ancrées dans sa Provence et sa région.
Il a écrit quelques livres sur les thèmes qui lui tiennent à cœur comme 'Le Var par vallons et collines" , "Le Var, de la Ste Baume au massif des Maures" et est insatiable aussi bien sur ce département que sur ses métiers, ses glacières, l'eau, les randonnées qu'il organise et qui sont toujours très suivies, tout comme il donne nombre de conférences toujours très passionnantes et bien documentées car il est une encyclopédie vivante de la terre varoise.
Parmi ses lecteurs, M Robert Benéventi, maire d'Ollioules puisqu'ils ont une enfance commune. Le maire étant absent, il était représenté par son premier adjoint, M Jean-Michel Huguet.

Un siècle et demi d'horticulture


Le sujet de cette soirée était donc "L'horticulture à Ollioules".
Cette horticulture qui fut florissante à partir du milieu du XIXème siècle avec l'arrivée du PLM, cette compagnie des chemins de fer qui faisait le trajet Paris - Lyon - Méditerranée et ce, jusqu'à la fin du XXème siècle.
Ollioules fut, durant tout ce temps, considérée comme la capitale des fleurs, des glaïeuls aux roses en passant par les tulipes. Elle expédiait partout dans le monde, de l'Angleterre aux Pays-Bas où les tulipes sont reines (Amsterdam reçoit encore des bulbes venus d'Ollioules !) en passant par la Russie où le tsar faisait venir ses fleurs d'Ollioules.
Il faut dire que tout était réuni, pour que se soit installé, au fil des années, une tradition horticole, du climat hivernal clément à l'excellente eau d'irrigation en passant par une infrastructure de qualité, la proximité des marchés ainsi que les structures de formation, d'expérimentation et de commercialisation.
Et puis vint le gel de 1956, qui ruina la culture des orangers, des oliviers, des fleurs évidemment. Mais il y eut aussi l'arrivée du SICA, le Marché Floral Méditerranéen installé à Hyères, la mondialisation de l'horticulture où la concurrence des pays comme le Kenya ou la Colombie ont quelque peu mis à mal la renommée de la Capitale des Fleurs.
Elle eut alors de grandes difficultés et du mal à s'en remettre. Sans compter, coup de grâce, la grêle de 93 qui a endommagé les serres.

Ollioules résiste


Pourtant, la profession horticole ollioulaise résiste même s'il y a aujourd'hui moins d'horticulteurs et si la quantité produite n'est plus aussi importante. Les professionnels misent toujours sur la qualité
La préservation de ces zones cultivées fait d'ailleurs partie des priorités de la municipalité au même titre que la protection des espaces boisés classés qui représentent 1/3 des 2000 hectares du territoire communal.
Comme à chaque fois, la soirée Rotary fut des plus conviviales, le sujet évoqué par un passionné fut écouté très attentivement par un public pendu aux lèvres de l'orateur qui, chaque fois, nous apporte plein d'informations sur cette région qui est la notre.
Grâce à lui, on la découvre en profondeur et on ne l'en aime que plus et mieux.

, le 24 octobre 2014