La fermeture de la maternité pourrait-elle se régler...dans les bureaux de vote.
Mercredi midi, ils étaient venus nombreux en réponse à l'appel du collectif des femmes de l'ouest var, de la municipalité de la Seyne ou encore du collectif varois de défense de l'accès aux soins. Simples citoyens, militants ou élus de tous bords.
La pilule ne passe toujours pas, et quoi de mieux que de brandir un tract version carte électorale: "voter est un droit, nous allons nous en faire un vrai devoir. Ils sont restés sourds, mais cette fois, nos voix, ils en auront plein la vue". Le ton fut donné par Marc Vuillemot: "quand on voit le mécanisme de démantèlement des services publiques tellement bien huilé, on sait que cela s'est et se passera ailleurs". Beaucoup de détermination pour ce nouveau rassemblement. Marc Vuillemot fera référence à son "dialogue de sourd" avec Nora Berra, secrétaire d'état à la Santé dans le cadre d'une rencontre initiée par le groupe Nice Matin: "j'espérais que, dans cet échange, la voix de la raison allait pouvoir être entendue; force est de reconnaître que telle n'a pas été le cas". Et de souligner: "Hormis les intérêts particuliers, égoïstes de certains responsables du personnel hospitalier, la majorité ne souhaite pas cette fermeture. On nous l'a dit malgré les menaces et pressions". Et il fit référence au constat d'huissier effectué par la commune: "ils savent tous que pour ces 12 kilomètres qui séparent notre territoire de Toulon, il faut au moins une heure pratiquement à chaque moment de la journée".
Concrètement une partie du personnel a pris en ce mercredi ses fonctions à Sainte Musse, le maire y voyant "une accélération du processus de transfert alors que certains travaux ne seraient pas terminés. On met en plus en péril la sécurité des patientes".
Et Marc Vuillemot d'annoncer que le référé déposé voilà plus d'une semaine passera au tribunal administrtaif de Toulon le 6 avril à 10 heures: "j'ai confiance en la justice pour que soit suspendue cette décision inique non de transfert mais de fermeture de la maternité sur un territoire du département avec ses 200.000 habitants, et qui connaît la plus forte expansion démographique".
Jean-Louis Boissonnade, du collectif varois de défense de l'accès aux soins, souhaita rétablir quelques vérités en lien avec la dernière déclaration du député Jean-Sébastien Vialatte lors d'un conseil municipal
(voir l'article): "je veux revenir sur certaines inexactitudes, notamment concernant Madame Aubry. Elle avait donné son accord pour la construction d'un hôpital neuf à Toulon. Puis en octobre 1999 le maintien de la maternité à Font-Pré avait été obtenu. C'est en 2003 qu'est revenu sur le tapis cette idée de regroupement. Il faut que chacun assume ses responsabilités". Et de signaler: "à Draguignan, le service réanimation est menacé d'un regroupement avec Fréjus, à Hyères et Brignoles des services de chirurgie sont aussi menacés. On exige pour les citoyens un service public, le retour de la maternité, du centre IVG, du service pédiatrie à l'hôpital de la Seyne". Et Cécile Jourda du collectif des femmes de l'ouest Var, d'en appeler à la mobilisation...et au vote.
On en saura plus début avril, et cette maternité risque bien de peser dans les prochains rendez-vous électoraux...