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Le 28. février 2015 à 20h10

Ollioules Vie de la cité L’agriculture grande gagnante du nouveau P.L.U.

Il a fallu deux salles, reliées en vidéo, toutes deux archi combles, pour contenir le public ollioulais venu assister, vendredi soir, à l’Espace Puget, à la présentation de la nouvelle mouture du P.L.U. (plan local d’urbanisme) qui fait la part belle aux zones agricoles.

Dans les dix prochaines années, la physionomie urbaine de la ville d’Ollioules ne risque pas d’être grandement bouleversée. Du moins si l’on s’en réfère au P.L.U. dont une nouvelle version vient d’être présentée au public. Une version qui pourrait se résumer par une démographie plus que raisonnée et une part belle faite à l’activité agricole, cette dernière procédant d’ailleurs d’une vocation ancestrale.

Adieu le POS


De cette présentation faite en présence du Maire, Robert Bénéventi, par Julien Bertrand responsable de l’agence CITADIA, société chargée de son élaboration, on retiendra tout d’abord que le P.O.S. (Plan d’Occupation des Sols), c’est fini et que désormais pour faire quoi que ce soit dans sa commune, son Maire doit tenir compte des contraintes imposées par la loi ALUR (Accès au Logement et à un Urbanisme Rénové) et surtout de celle créée par Cécile Duflot, cette dernière étant de loin la plus contraignante.

De nouvelles contraintes



Pour résumer, ces lois imposent aux communes une taille minimale des parcelles constructibles, des coefficients d’occupation des sols, des hauteurs (pas plus de 15 mètres), de gabarit, de volume, d’emprise au sol…

Ces nouvelles mesures qui remplacent l’ancien Plan d’Occupation des Sols s’articulent autour de quatre zones : une zone architecturale et environnementale, une zone d’aménagement à urbaniser ultérieurement, une zone agricole et une zone naturelle ».

Le carcan de la loi Duflot


C’est donc dans le carcan de la Loi Duflot que doivent évoluer les perspectives d’urbanisation des communes. Pour Ollioules, le problème s’avère un peu moins aigu puisque selon les experts la démographie ne saurait progresser guère plus de 600 âmes au cours des dix prochaines années. Néanmoins, les contraintes de la loi sont telles que bien des projets initialement prévus ne pourront être réalisés, faute de terrain constructible.

Cependant, les objectifs proposés par le PLU répondent à ceux du PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durables), tels qu’ils ont été exposés par Julien Bertrand, directeur du bureau d’Etudes qui avait à ses côtés Frédéric Duval, Directeur Général des Services d’Ollioules, Jean-Michel Huet, 1er adjoint au Maire, Ginette Audigier, adjointe à l’Urbanisme, Robert Bénéventi, Maire.

Vigne, horticulture et pastoralisme


Parmi ces objectifs figurent la préservation et la valorisation d’un environnement de qualité et cadre paysager remarquable , valorisation de plus de 115 hectares de la filière agricole (vigne, horticulture, pastoralisme…), développement raisonné des énergies renouvelables, incitation des consommateurs à se tourner vers les circuits courts et à la production locale, valorisation du patrimoine, renforcement de l’attractivité résidentielle (avec, entre autres, la rénovation des logements anciens) et réalisation de logements adaptés aux besoins et aux ressources de tous et permettant la mixité, maintien et développement d’activités économiques et commerciales par une valorisation des entrées de la ville et le renforcement de l’activité touristique et de l’hébergement, le développement de pistes piétonnes et cyclables, le développement d’une offre de stationnement diversifié

Le patrimoine préservé du Baou et du Gros Cerveau


On retiendra également de cette importante réunion que le nouveau P.L.U. classe en patrimoine préservé le Baou et le Gros Cerveau, qu’il considère également comme « espaces boisés significatifs » le Lançon, Montauban, l’Oratoire, la Reppe et Faveyrolles.

Construction de 30% de logements sociaux


Reste aussi l’aspect social, puisque cette même loi oblige à réaliser 30% de logements sociaux. Mais la commune a trouvé une parade à cette contrainte en faisant l’acquisition de logements anciens ou vétustes et en les réhabilitant avant de les remettre en location, bénéficiant ainsi des aides appropriées de l’Etat tout en restant propriétaire du bien.

F.K, le 28 février 2015

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