Le 15. août 2006 à 09h48
Le Brusc
Environnement
L’Institut Paul Ricard, discret mais efficace !
Nous possédons au Brusc un site exceptionel par la richesse de ses fonds marins.
L’institut Paul Ricard, actuellement présidé par Patricia Ricard a été fondé en 1966 par son grand-père, Paul Ricard. Dès 1972, Nardo Vicente, professeur à l’université d’Aix-Marseille III, est nommé responsable scientifique de l’institut, qui s’appelait alors « Observatoire de la Mer ».
Aujourd’hui l’institut est organisé en deux parties distinctes : Le Laboratoire dédié à la recherche scientifique, dirigé par Yvan Martin, et le musé ouvert au public, sous la responsabilité de Patrick Lelong, le conservateur de l’Aquarium.
L’Institut Paul Ricard est financé en grande partie par la société « Ricard » (Vins et Spiritueux) à ne pas confondre avec la société « Paul Ricard » qui elle gère l’île des Embiez. Cette distinction entre ces deux entités fait que l’Institut est indépendant de la société qui gère l’ile.
Le laboratoire est actif au niveau national voir international, il a notamment beaucoup travaillé avec Elf sur les hydrocarbures entre les années 1981 et 1996.
En ce moment le laboratoire concentre ses efforts sur des études de bactériologie, de planctonologie et de chimie, il dispose pour cela d’importants moyens d’essais, dont un hall d’expérimentation de 400 m², de bassins extérieurs de 1 à 20 m³ alimentés en eau de mer et d’un plan d’eau fermé de quatre hectares.
Le laboratoire dispose d’un effectif de 4 chercheurs à plein temps et de stagiaires (4 à 5 étudiants par an). Les résultats de ses recherches sont publiés dans les revues scientifiques, comme T.S.M. L’eau ou Water Research.
Parallèlement aux contrats d’études qu’il décroche au niveau international, le labo est très impliqué dans l’observation du milieu marin avoisinant l’île des Embiez. Il a participé à l’étude du développement de la Taxifolia dans la lagune du Brusc (cette algue indésirable qui a tendance à disparaître complètement de la lagune en hiver, mais qui resurgit au printemps avec l’arrivée des beaux jours). En 2004 lorsque les affaires maritimes ont proposé le pourtour des Embiez pour un classement Natura 2000. Le laboratoire de l’institut Paul Ricard a tout naturellement été chargé de l’étude préliminaire.
Le dossier Natura 2000 vient maintenant d’être accepté et nous pouvons nous en réjouir. L’arrachage des herbiers de posidonies par les ancres des nombreux bateaux, qui mouillent régulièrement à l’abri du Rouvelon ou du Rouveau, devrait bientôt prendre fin ! L’institut Paul Ricard sera très probablement choisi pour rédiger le « document d’objectif », visant à déterminer les règles à respecter pour la préservation du site. Ce document devrait entre autre prévoir l’installation d’un nombre limité de mouillages fixes, évitant ainsi les conséquences ravageuses des ancres de bateau.
Nous faisons entièrement confiance à l’Institut pour trouver les solutions permettant d’une part à la population de continuer à profiter de ce site merveilleux, tout en le protégeant d’autre part de façon efficace.
XT, le 15 août 2006