Le 22. novembre 2013 à 21h45

Sanary Politique 3 questions à Ferdinand Bernhard, candidat à la mairie de Sanary

Candidat sortant et Maire depuis 1989, Ferdinand Bernhard est candidat à sa propre réélection pour les municipales de 2014. A son tour, il s’est prêté au jeu pour une interview en 3 questions.

Ferdinand Bernhard, pensez-vous que le Front National va faire une percée spectaculaire, en France, lors de ces élections ? Et à Sanary ?


Ferdinand Bernhard : A Sanary, le FN a l’intention de faire une liste et devrait faire un bon score lié à la conjoncture nationale, mais sans plus. Il est vrai que localement on vote pour la personne qui va gérer notre patrimoine, le patrimoine de la ville, alors la conséquence sera limitée. Il faut savoir que ceux qui vont voter ainsi vont rendre service à la gauche puisque les votants du FN enlèvent des voix à la droite traditionnelle, c’est une évidence.
Par contre, aux élections Européennes, le vote FN pourrait être beaucoup plus fort et ça risque de surprendre beaucoup de monde…

Après 25 ans à la tête de la ville, éprouvez-vous une certaine lassitude, ou avez-vous toujours envie de vous occuper de Sanary ?


Ferdinand Bernhard : Je suis sans doute encore plus motivé qu’auparavant, à cause de la conjoncture. Les dossiers sont plus difficiles et il faut se battre en permanence. Maintenant, à Sanary, l’essentiel des équipements est réalisé (La poste, le commissariat, la caserne des pompiers…). Nous sommes arrivés à faire beaucoup de choses sans que le contribuable ait eu à mettre la main à la poche grâce au système des baux à construction, tout en ayant combattu des hérétiques.
Nous sommes de plus en plus reconnus et nous avons été désignés par les croisiéristes ‘Sanary, perle inattendue de la Côte Méditerranéenne’. Je crois que nous récoltons maintenant les fruits de notre travail. Nous allons pouvoir continuer paisiblement tout en étant très prudent car nous ne sommes pas au bout de la crise. Sans vouloir faire de promesses démesurées, nous essaierons d’atteindre nos objectifs.
Mais dire que Sanary s’est endormi au moment où sortent 2 maisons de retraite, une école, un parking, un CCAS, un théâtre rénové…, c’est irréaliste. Et quand je pense que la réalisation de la caserne des pompiers nous a même rapporté de l’argent, je rigole…

Pouvez-vous nous parler de votre projet électoral. Qu’avez-vous de nouveau à proposer ? L’équipe va-t-elle évoluer ?


Ferdinand Bernhard : L’équipe va forcément évoluer, avec un tiers de nouveaux. Il y aura des départs pour raisons professionnelles ou d’âge et des départs de personnes que je ne souhaite pas conserver.
Pour le projet, nous allons rester prudents par rapport à la conjoncture, tout en essayant de continuer à utiliser les baux à constructions, puisqu’ils permettent de ne pas solliciter les contribuables. Nous allons faire des choses qui sont finançables sur le budget du port, donc, de nouveau sans faire appel à l’argent des contribuables, comme la capitainerie, la prud’homie, la rénovation des pontons et des quais… parce que tout cela peut être financé par les garanties d’usage, un peu comme le bail à construction.
Globalement, je veux soigner la vie des habitants de Sanary, tout en continuant à en faire une des villes les moins imposées de France.

PH, le 22 novembre 2013