Le 16. février 2013 à 19h13

Six Fours Culture Spectacle : Victor Hugo en défenseur de la peine de mort

Guillotine, un spectacle gratuit, d’après les textes de Victor Hugo, était joué à l’Espace Malraux, vendredi 15. Ouvert à tout public, ce sont surtout les élèves de 4ème des collèges, qui y ont assisté. Ils ont pu ensuite échanger et poser des questions aux comédiens, sur le sujet brûlant de la peine de mort.

Une mise en scène austère et surprenante à la fois

Une mise en scène austère et surprenante à la fois

Après avoir joué leur pièce pour la première fois, Espace Malraux, Philippe Vuillermet et Régis Virot, ses créateurs, sont revenus à leur point de départ, pour un spectacle public entièrement gratuit. La boucle est donc bouclée.

Ce spectacle qui rassemble des écrits (discours politiques, correspondance, poésies) de Victor Hugo, invite chacun à méditer en conscience sur la peine de mort et à ne pas oublier qu’elle demeure encore pratiquée dans de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis et en Chine.
Sur la scène, le condamné à mort et l'écrivain dialoguent sans jamais se croiser, l'un s'avançant inexorablement vers l'exécution annoncée, l'autre militant avec passion pour l'abolition de la peine de mort. Le souffle des mots et le poids des silences sont accentués par le langage des corps, toujours sous tension, afin de rendre toute leur force aux textes.

Dure réalité


Si Victor Hugo fait partie du programme de 4ème, devait-on, pour autant faire assister à des enfants de 14 ans à cette pièce si ‘dure’ ? Bien sûr, les jeux vidéo sont bien plus 'sanguinolents', mais ce sont des jeux vidéo. Là, les adolescents ont assisté à un spectacle, certes bien joué, mais très réaliste. Le sujet, la peine de mort, était grave, propice à être proposé à un public de cet âge, mais peut-être pas de cette manière très impressionnante. Narrer un passage à la guillotine où le bourreau doit s’y reprendre à 5 fois et finir le travail au couteau de boucher, n’était peut-être pas adapté, à une époque où le CSA demande aux parents de respecter les limites d’âge des films regardés.

A la fois visuelle et basée sur des textes forts, cette pièce ne manquait pourtant pas d’intérêt, ni par le jeu des acteurs, excellent, ni par la mise en scène, surprenante et austère à la fois.

Peut-être, tout simplement, n’était-ce pas le bon public…

HP, le 16 février 2013