Le 11. mai 2012 à 19h00
La Seyne
Election législative
Jean-Sébastien Vialatte vise une troisième mandature
Jean-Sébastien Vialatte a présenté sa suppléante Hélène Rigal jeudi à sa permanence de la Seyne.
Originaire de Saint-Etienne, ce pharmacien-biologiste a été élu maire à Six-Fours en 1995. Il sera le suppléant d'Arthur Paecht aux élections législatives de 1997, avant de devenir député en 2002. En 2007, il sera réélu dès le premier tour, mais à l'époque la circonscription englobait Ollioules et Evenos, et Nicolas Sarkozy venait d'être élu. Les paramètres ont changé avec la victoire de François Hollande, et le redécoupage de la circonscription.
Durant sa mandature, le député a été nommé vice-président de la mission d’information parlementaire sur la révision des lois bioéthiques. Il a aussi été membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République. Il a également posé plusieurs questions au gouvernement comme sur la LGV et le devenir de la maternité.
Même si le député affiche une certaine expérience, il s'avance prudemment: "il ne faut pas croire, je fais comme si c'était ma première élection. La plus grande erreur serait d'imaginer que les voix sont acquises". Il mettra en avant son rôle dans l'émergence d'une nouvelle génération comme avec Sandra Torrès, Laetitia Quilici ou Régine Aguillon, tout en voulant mettre en acte la parité. Il a donc présenté sa suppléante Hélène Rigal, mère de quatre enfants, directrice de quatre crèches associatives, et qui s'engage pour la première fois dans un combat politique. Elle se dira honorée d'être la suppléante de J-S Vialatte, en soulignant qu'elle partageait les mêmes valeurs comme sur la famille et le travail: "je suis une femme active, j'ai 65 salariés, je sais ce que c'est que de se battre pour créer ou maintenir des emplois".
Au niveau de ses concurrents, le député sortant ne change pas d'avis: "sur le plan local je n'ai qu'un adversaire, c'est le FN", tout en reconnaissant que "sur un certain nombre de choses je suis d'accord avec eux comme sur la famille et l'éducation", mais pour d'autres sujets "ce n'est pas ma tasse de thé comme les stigmatisations ou leurs visions de l'Europe". Il minimisera aussi leur score: "par exemple, il faut relativiser le score du FN aux cantonales. Il y a eu une progression relative liée à la démobilisation de notre électorat. Dans les cinq communes de la circonscription (Bandol, Sanary, Six-Fours, La-Syne et Saint-Mandrier) Nicolas Sarkozy est arrivé en tête dès le premier tour".
De même il ne s'inquiète pas de la multiplication des candidatures: "je pense qu'il y aura plus de candidatures à gauche", puis de lancer : "il y aura des candidatures de témoignage, d'amertume et les vrais candidats!" Comprenne qui voudra...
Il se veut aussi pédagogue: "le rôle d'un homme politique est d'expliquer, d'écouter et de convaincre. Je crois qu'il faut dire qu'on est dans un temps d'effort, de rigueur et de discipline". Puis de poursuivre: "on sert aussi de relais entre le citoyen et l'administration". Enfin, s'il est élu, il sera donc de l'opposition, mais il tient à préciser: "je me suis rendu compte durant cette mandature qu'on pouvait très bien travailler avec des gens qui ne sont pas du même bord. Je ne serai pas dans une opposition systématique". Le projet de François Hollande de non cumul des mandats ne l'inquiète nullement: "j'attends de voir quand il le mettra en application, car beaucoup de responsables du PS pourraient avoir du mal si cette loi passait. Quant à moi je pense qu'il est plutôt bon qu'un député soit par exemple maire, pour ne pas perdre pied avec la réalité. Sinon on prendrait le risque d'avoir des députés désignés par les apparatchiks, très éloignés de la population, avec des parachutages comme on peut le voir avec le PS ici".
Enfin, concernant certaines polémiques, le député n'a pas botté en touche, notamment lors du défilé du 29 avril, où le candidat frontiste s'est plaint d'avoir été injurié: "je ne m'adressais pas à lui, et de toute manière je ne pouvais accepter qu'il soit devant lors de cette cérémonie de la déportation. J'ai aussi de la mémoire, et les mauvais jeux de mots de Jean-Marie Le Pen sur cette période ne sont pas oubliés, c'est une question de respect".
D.D, le 11 mai 2012