Le 25. mars 2019 à 07h16

Six Fours Exposition Même pas peur

Une exposition réunit depuis samedi à la Maison du Cygne trois artistes de renommée mondiale sur le thème de la peur.

Série de Pierre Pellizon

Série de Pierre Pellizon

Corps triturés, corps meurtris


La Maison du Cygne réunit trois artistes sur la thématique de la nature humaine et de ses travers. « Avec La Peur, la Maison du Cygne renoue avec la peinture et la sculpture d'engagement, de moralité et de réflexion », annonce l'adjointe à la culture Dominique Ducasse. Gérard Eppelé, dont la Maison du Cygne expose une sélection de pièces dont la plus ancienne date de 1962, « Le mort rouge ». Une série récente attire plus particulièrement notre attention, qui reprend une précédente réalisée en 1990, des chamanes en plâtre, ferraille, os et céramique. « Les chamanes sont essentiels depuis la préhistoire pour assurer la relation avec le ciel », dit Gérard Eppelé. Eppelé et Franta se connaissent depuis presque 40 ans. Franta, d'origine tchèque mais travaillant en France depuis 1958, expose ici un certain nombre de toiles sur sa rencontre avec l'Afrique, dont un triptyque inédit intitulé « Etude pour témoin ».

En parfaite osmose

 
Dans la salle principale vitrée, les trois artistes sont réunis « avec des pièces différentes mais en parfaite osmose », fait remarquer l'adjointe à la culture Dominique Ducasse. Le sculpteur Pierre Pellizon a contribué récemment à l'exposition autour du Centenaire de la Guerre de 14/18 avec ses impressionnante série sur les Gueules cassées. Autre série à la Maison du Cygne depuis samedi, des chiens enragés, attaquant un ennemi invisible, s'attaquant entre eux peut-être ou se roulant par terre de douleur tel le chien enseveli par les cendres de Pompéi.
Les visiteurs sont fascinés et dérangés à la fois : « Les chiens sont extraordinaires ! », s'exclame cet homme, qui se demande : « Sont-ce les chiens de l'Enfer ? des Cerbères ? Ils ne me font pas peur. » « C'est beau, mais je ne les mettrais pas dans ma chambre. J'aurais peur de faire des cauchemars », confie cette dame. Surprenants également ses petits formats intitulés « Homos Humus » en matières moins nobles, terre et racines.

, le 25 mars 2019

Jusqu'au 5 mai.
Rencontre avec les artistes le 6 avril à 15h.