Le 18. février 2018 à 09h25
Six Fours
Urbanisme
Bouillibaye : premier petit-déjeuner avec le maire
Au cours d'un temps d'échange autour d'un petit-déjeuner, le maire a présenté le projet d'aménagement du parking Bouillibaye.
Dans le cadre de la démarche de proximité mise en place en 2014 avec les points infos dans les marchés, le maire Jean-Sébastien Vialatte a entamé samedi un cycle mensuel de petits-déjeuners dans les quartiers de la ville qu'il poursuivra tout au long de l'année 2018. Première étape, Bouillibaye.
Le temps étant à la pluie, la rencontre initialement prévue dans le Parc Jean Robert a été déplacée dans la salle du centre paroissial, où, malgré l'heure matinale, les riverains étaient nombreux. « Je suis venue avec plein de questions que je ne poserai pas », disait cette habitante de la rue Victor Hugo. Elle se dit souvent empêchée de sortir de chez elle à cause de voitures qui se garent n'importe comment sur l'actuel parking Bouillibaye. Contactée, la Police nationale renvoie vers la municipale, qui ne peut appeler la fourrière. « Il est arrivé à mon mari de devoir interrompre la messe pour faire déplacer une voiture ! J'espère qu'avec les travaux, ça ira mieux. » Son voisin aimerait savoir si une borne amovible lui permettra toujours de se garer rue Victor Hugo.
Suffisamment de places de parking au centre-ville
Le maire Jean-Sébastien Vialatte était accompagné de techniciens de la voirie et de l'urbanisme pour expliquer sur les plans le projet d'aménagement du parking. « Ce terrain vague non structuré proche du centre-ville permet actuellement à une partie des employés de mairie, d'administrations et de banques de stationner pour venir travailler. » C'est pour cela que le futur parking Bouillibaye sera fermé par une barrière mais restera gratuit. Il comprendra 74 places et 2 PMR.
Dans le cadre d'aménagements paysagers, il y aura également une aire de jeux pour enfants, car ceux du jardin d'en face n'étaient pas fréquentés par les enfants des HLM et ont été supprimés. « Notre but n'est pas de tartiner la ville de places de stationnement », a expliqué le maire. « Les études montrent qu'il y en a largement assez au centre-ville. On nous avait d'ailleurs dit qu'il n'y avait pas besoin de construire celui sous le collège Reynier, mais nous ne voulions pas laisser passer cette opportunité. Les contre-allées sont vides pendant le journée et seulement pleines les soirs de spectacle. »
Les interventions des riverains ont essentiellement porté sur les différentes possibilités de limiter le stationnement : 10 ou 12 heures, zone bleue… Les riverains se sont dit particulièrement incommodés par les personnes qui se garent souvent dans les résidences du centre-ville pour se rendre au marché le samedi et à la messe le dimanche .
Trop de logements?
Le maire en a profité pour faire œuvre de pédagogie et expliquer le retard de la ville en matière de logements sociaux. Au cours des 3 dernières années, 400 logements sociaux ont été autorisés, mais Six-Fours est à 7 % au lieu des 25 % requis par la loi. « De nombreux dossiers sont en attente. Des familles résidant dans des logements insalubres s'adressent à moi, mais je refuse de défigurer la commune. Il faut construire modérément », a dit le maire. Ce déficit entraîne une lourde pénalité financière, 1 200 000€ par an et la mise en carence de la commune par le préfet.
Le problème réside, selon Jean-Sébastien Vialatte, dans le prix du terrain à Six-Fours, qui contraint à amortir les constructions de 50 % de logements sociaux avec 50 % d'accès à la propriété. « Mais cela augmente notre déficit... C'est un serpent qui se mord la queue. Le seul moyen de s'en sortir est de changer la loi. On ne peut pas imposer la même proportion de logements sociaux sur tout le territoire. Je vous incite à écrire à votre députée à ce sujet. Ici, de nombreuses zones sont inconstructibles car soumises à la loi littoral et inondation. Sauf à faire des tours de 25 étages, mais tous ne sont pas d'accord, à commencer par moi ! »
La discussion avec les riverains a été instructive. Ces temps d'échange mensuels continueront pendant toute l'année 2018, avec une interruption au mois d'août.
Myrto Konstantrakos, le 18 février 2018