Le 31. mars 2016 à 09h36
Ollioules
Environnement
Comment lutter contre la bactérie tueuse des oliviers et autres menaces
Il appartenait à Geneviève Barbier, adjointe à l'agriculture, d'animer le débat.
La Fredon Paca a pour mission la surveillance biologique du territoire en région Provence-Alpes-Cotes-d'Azur. En collaboration étroite avec le SRAL (Service Régional de l'Alimentation), la Fredon Paca met en oeuvre des programmes de prospection et de lutte contre les parasites réglementés en partenariat avec différents acteurs du domaine végétal. Il s'agit de bactéries, de champignons, de virus, d'insectes et autres organismes nuisibles engendrant des pertes économiques et environnementales importantes et dont la présence sur le territoire est soumise à une réglementation européenne et nationale.
Partie d' Italie, la Xylella fastidiosa a gagné le Var
Au cours de cette réunion, Mme Myriam Moreto, représentante de la Fredon, a précisé les dégâts occasionnés par les espèces nuisibles et les moyens pour se prémunir ou les éradiquer. Si le charançon rouge et le papillon palmivore qui s'attaquent aux différentes variétés de palmiers sont combattus depuis plusieurs années, la xylella fastidiosa a fait son apparition en Europe en 2013, dans le sud de l'Italie, sur des oliviers et elle est déjà arrivée dans notre département. Il s'agit d'une bactérie présente à la fois dans les organes aériens (feuilles, rameaux, fruits) et dans les racines.
Les plus fortes concentrations bactériennes sont trouvées dans les pétioles et la nervure centrale des feuilles. La concentration bactérienne dans les tissus évolue également en fonction des saisons et des conditions climatiques.
Transmission et dispersion par les insectes
La contamination des plantes et la dispersion de la maladie se fait principalement via des insectes vecteurs piqueurs-suceurs se nourrissant de la sève brute du xylème.
Le vecteur avéré dans le foyer italien sur olivier est Philaenus spumarius appartenant à la familledes Aphrophoridae. Mais la contamination des plantes et la dispersion de la maladie peut être potentiellement assurée par tous les insectes vecteurs piqueurs-suceurs se nourrissant de la sève brute du xylème.
Pas de moyens de lutte curative
Il n'existe pour l'heurepas de moyen de lutte curative contre cette bactérie phytopathogène, si ce n'est l'arrachage et la destruction des plantes contaminées et le contrôle des insectes vecteurs.
Lors de cette réunion le public, composée de pépiniéristes professionnels, de responsables de CIL et d'administrés, tous inquiets des conséquences de la présence des ravageurs dans leur jardin, il a été possible de poser de nombreuses questions à Mme Moreto qui a précisé que la meilleure prévention était de vérifier auprès des pépiniéristes l'origine des plantes et d'éviter les variétés venant de pays où la bactérie est présente depuis plusieurs années.
F.K., le 31 mars 2016