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Le 4. février 2014 à 16h09

Sanary Transports L’Assemblée Générale de Stop LGV Sanary sur les rails

Le grand chantier de la LGV s’était un peu fait oublier. C’était pour mieux ressurgir. L’association Stop LGV Sanary veille au grain. Leur assemblée générale de ce lundi 3 février l’a confirmé.

L’assemblée Générale de Stop LGV Sanary a eu lieu au Petit Galli ce lundi 3 février. 100 à 200 personnes y ont assisté, dont parmi eux des personnalités politiques et candidats aux prochaines municipales.
Avec 155 adhérents, l’association Stop LGV Sanary, est importante. Ses membres s’impliquent et suivent l’important dossier de la LGV Paca, pour mieux nous informer. Celle-ci a été modifiée et a changé de nom, puisqu’elle s’intitule maintenant LN PCA (Ligne Nouvelle).

Pour son assemblée générale, l’association avait convié tous les candidats aux élections municipales des villes concernées localement (Sanary, Ollioules, Six-Fours, Bandol etc..) On a pu remarquer la présence de Patrice Esquoy pour l’équipe actuelle de Sanary, de Jean-Pierre Meyer, Olivier Thomas, Pierre Relave, candidats à Sanary, de Frédéric Boccaletti et Philippe Ponge, candidats à Six-Fours et Bandol etc… tous opposés à ce projet.

A la table du bureau de l’association, ont pris la parole tour à tour, Philippe Lieutaud le Président, Mireille Doucet, la Vice-Présidente et Pierre Vuillemin, le secrétaire. Après le traditionnel bilan financier qui confirmait la cotisation de 10 € pour les membres, le Conseil d’administration a été renouvelé à l’identique, à l’exception de Christian Gay qui ne s’est pas représenté. On a pu, ensuite rentrer dans le vif du sujet avec les actions et faits marquants 2013.

Actions et faits marquants


Stop LGV Sanary a pu avoir de nombreuses informations par Réseau Ferré de France (RFF), malgré le Préfet de Région qui lui avait demandé de ne plus communiquer avec les associations. L’association a participé à de nombreuses réunions et manifestations (Transhumance à Cuges Les Pins, Inauguration Pôle d’échange Multimodal de la Gare de Toulon…). Elle s’est elle-même réunie 2 fois par mois pour une analyse détaillée des documents officiels.

Parmi les faits marquants 2013, le Copil (Comité de Pilotage), composé de tous les organismes officiels (préfecture, Conseil Régional, communautés de communes, RFF…) a remis en route le projet en le rebaptisant LN PCA, alors qu’il ressemble à s’y méprendre au projet initial. Un dossier est en préparation pour convaincre la Commission Mobilité 21 en charge d’étudier toutes les problématiques de transport pour le pays. L’amélioration des TER a été annoncée comme priorité. On y a appris que la région refuse que cette commission rencontre les associations et qu’elle a remis en juin son rapport au gouvernement. Celui-ci préconise purement et simplement l’abandon de la Grande Vitesse partout en France. Et pourtant le projet continue…

Trois phases, trois priorités, mais un mutisme complet


Le 9 juillet 2013, le premier ministre a annoncé que le gouvernement a retenu le scénario le plus ambitieux proposé par la commission mobilité 21.
La priorité 1, réalisable avant 2030, verrait donc la création des tronçons Aix-Marseille-Aubagne (2,5 Mds d’euros) et Vallée de la Siagne-Nice (4,2 Mds d’euros).
La priorité 2 réalisable entre 2030 et 2050, traiterait les sections Aubagne-Toulon-La Pauline avec aménagement de la gare en surface à Toulon, et Le Muy-La Siagne (Coût estimé entre 5,3 et 7,8 Mds d’euros).
Enfin, la priorité 3 au-delà de 2050, Nice-Italie et La Pauline-Est Var, n’aurait ni d’échéance, ni de budget…
En outre, selon la décision du gouvernement, entre Toulon et Aubagne et Le Muy-Nice les lignes seraient nouvelles en parallèle ou éloignées des lignes existantes.
Le tracé est donc divisé en 6 ZPP (zones de passage Préférentiel) et il n’y aurait pas de concertation prévue, mais uniquement de l’information aux élus d’abord, au public ensuite…

Blocage des terrains


Par rapport à ce plan de bataille, outre les zones de passages du tracé qui défigurerait le paysage, le lancement des études serait suivi de demande de mises en place de mesures conservatoires pour préserver la possibilité de réalisation Aubagne-Toulon. Cela induirait le blocage des terrains pour 15 à 35 ans !

L’ambition de Stop LGV Sanary


Dans ce lourd dossier, on se rend bien compte que tout est fait pour ne pas informer et mettre de côté les associations. L’amélioration des TER est au point mort et l’état ne communique pas sur les montants qui lui sont affectés ni sur les échéances. L’association déclarait donc vouloir poursuivre la veille concernant les publications, participer aux réunions, échanger avec les élus et œuvrer pour répondre aux besoins actuels. Elle souhaite ne pas laisser le réseau actuel se dégrader, ne pas laisser bloquer les terrains 30 ou 40 ans, être vigilant car le tracé peut encore évoluer et démontrer qu’il n’est pas raisonnable de continuer à financer les études pour des réalisations si lointaines.
La conclusion était claire : Non à la LN et au tout ferroviaire et Oui au transport multimodal avec des TER à l’heure et aux fréquences adaptées !

PH, le 04 février 2014

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Autres photos:

Le bureau. Philippe Lieutaud le Président est au micro Pierre Vuillemin, le secrétaire Le projet actuel Patrice Esquoy
Le bureau. Philippe Lieutaud le Président est au micro