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Ces deux dernières étant respectivement professeur de lettres modernes et professeur de lettres classiques à la retraite et animant le club Théâtre du collège Reynier.
Et on les retrouve au théâtre Daudet avec une toute jeune compagnie d'élèves qui ont eu envie de se lancer dans l'aventure théâtrale.

Quand l'Histoire et les histoires se mélangent

Pour cela le choix s'est fait sur la pièce d'un duo célèbre : Azzopardi (avec un A comme Ah, ah, ah !) et Danino. Deux auteurs qui n'engendrent pas la mélancolie et dont on va découvrir une mouture tout à fait personnelle de leur pièce "Coup de théâtres (s)".
Lorsqu'on arrive en pleines répétitions, voici que Pénélope et Ulysse parlent d'une quenouille qui peut réaliser des rêves... Est-ce dans "L'Illiade" ou dans "L'Odyssée" ? Que nenni puisque tout a coup arrive Cyrano à la recherche de Roxane, que Roméo et Juliette ne sont pas loin et qu'Arlequin devient l'ami d'Ulysse....
Qu'allait-il faire dans cette galère ?
Quant à nous, nous pataugeons un peu dans la choucroute avec ces multiples personnages qui arrivent comme un cheveu sur la soupe... pas celui de Mathieu mais de Jacques à Dit... car il est là, lui aussi !

De la Grèce à Broadway

Bref, nous allons passer d'une "Grec story" à du Feydeau avec des scènes de folie dans un lit où se retrouvent deux hommes (rassurez-vous, en tout bien tout honneur), où la femme et la maîtresse débarquent, où Cyrano sort d'un placard, où Pénélope se retrouve dans "La Cerisée" avec Tchekhov, au langage franco-russe inattendu, où deux garçons attendent désespérément Godot qui ne viendra jamais et où Molière vient faire une apparition... Avant que tout le monde ne se retrouve à Broadway, chantant sous la pluie.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas un drame mais une pièce tout à fait déjantée, anachronique, iconoclaste et hilarante que ces jeunes écoliers ont plaisir à jouer... Et comme on les comprend !
Au milieu de tous ces auteurs réunis par la folie de deux auteurs, on passe musicalement avec la même facilité d'Offenbach à Balavoine, d'Yvan Rebroff à la chanson de Lara, de Bartok à Lully....
Les auteurs n'ont pas fait de demi-mesure et cette quenouille qui sert à tisser le destin des hommes, va passer de main en main avant que la pièce ne se transforme elle aussi... en quenouille !

Première le 18 juin

On est en pleines répétitions puisque la pièce sera donnée en ce même lieu le jeudi 18 juin à 21h et il y a encore du travail... Un travail dans la joie totale, l'hilarité et la bonne humeur où ça bafouille, ça se trompe, ça reprend, sous l'œil imperturbable de Rose-Marie Cartier et la pêche de Marie-Paule Martinetti qui joue tous les rôles à la fois, souffle les oublis de textes, se mélange les pinceaux dans les musiques qui sont nombreuses.
Bref c'est l'euphorie et pendant ce temps là, Jonathan Rizi se dépatouille avec toutes les musiques à lancer et ce n'est pas triste.
Seule absente : Geneviève Lhopitault, professeur d'arts plastiques qui est en pleine finition des décors.
Quant aux costumes, nos deux profs sont devenues cousettes et, avec l'aide de parents d'élèves qui leur en ont apportés, avec des récupérations sur des marchés et diverses foires à la brocante, elles font des merveilles. De temps en temps aussi il faut mettre la main à la poche, comme ces superbes parapluies qui serviront pour le final.

Suspense !

Un final qui a du mal à se mettre en place car jouer, c'est une chose mais danser en mesure et à l'unisson, c'en est une autre et cette répétition du tableau va susciter quelques jolis fous-rires car en plus, il faut aussi chanter !
Bon, vous aurez compris qu'il y a encore beaucoup de boulot mais tout se fait dans la bonne humeur et nos deux profs ne sont pas les dernières à rigoler avec ces élèves, tout en complicité et en plaisir de créer quelque chose ensemble.
Évidemment, nous serons là le 18 juin pour savoir qui, d'Ulysse ou de Cyrano récupérera cette fameuse quenouille, si Arlequin repartira en Italie ou suivra son copain en Grèce, ce que seront devenus Molière, Tchekhov ou Feydeau... et si Godot est enfin arrivé....
C'est Jacques a dit... qui le dit !